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le statut du franc tireur - par Patrick Martin

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le statut du franc tireur - par Patrick Martin Empty le statut du franc tireur - par Patrick Martin

Message par Boulet Jeu 30 Sep - 4:46

voici ce que j'écris dans ma thèse, qui n'a rien d'original puisque je ne fais qu'adapter ce qui est déjà su au cas drômois.
[page 339] Chapitre II. Le statut des Résistants
A. Les textes
Au moment de la 2e Guerre mondiale, il est défini par deux textes : l'annexe de la deuxième conférence de la Paix de La Haye en 1907 sur les lois et coutumes de la guerre sur terre , et la convention d'armistice entre la France et l'Allemagne négociée du 29 juin au 29 septembre 1940.
La conférence de La Haye le définit dans son chapitre I "de la qualité de belligérant" :
- article 1er. Les lois, les droits et les devoirs de la guerre ne s'appliquent pas seulement à l'armée, mais encore aux milices et aux corps de volontaires réunissant les conditions suivantes : 1° d'avoir à leur tête une personne responsable pour ses subordonnés ; 2° d'avoir un signe distinctif fixe et reconnaissable à distance ; 3° de porter les armes ouvertement et 4° de se conformer dans leurs opérations aux lois et coutumes de la guerre. Dans les pays où les milices ou les corps de volontaires constituent l'armée ou en font partie, ils sont compris sous la dénomination d'armée.
- article 2. La population d'un territoire non occupé qui, à l'approche de l'ennemi, prend spontanément les armes pour combattre les troupes d'invasion sans avoir eu le temps de s'organiser conformément à l'article premier, sera considérée comme belligérante, si elle porte les armes ouvertement et si elle respecte les lois et coutumes de la guerre.
- article 3. Les forces armées des parties belligérantes peuvent se composer de combattants et de non-combattants. En cas de capture par l'ennemi, les uns et les autres ont droit au traitement des prisonniers de guerre.
Quant à l'article 10 de la convention d'armistice, il stipule :
Le gouvernement français s'engage à n'entreprendre à l'avenir aucune action hostile contre le Reich allemand avec aucune partie des forces armées qui lui restent ni d'aucune autre manière. [...] Le gouvernement français interdira aux ressortissants français de combattre contre l'Allemagne au service d'États avec lesquels l'Allemagne se trouve encore en guerre. Les ressortissants français qui ne se conformeraient pas à cette prescription seront traités, de la part des troupes allemandes, en francs-tireurs (le texte allemand utilise Freischärler pour désigner les francs-tireurs).
[page 340] La logique de cette convention fait que, même si des ressortissants français sont des soldats portant l'uniforme, ils sont considérés par les Allemands comme des francs-tireurs à partir du moment où l'on juge qu'ils se battent au service de l'Angleterre (par exemple ), même s'ils se conforment aux conventions en vigueur. Pour les F.F.I., c'est une ordonnance d'Alger du 9 juin 1944 qui stipule qu'ils appartiennent aux "Unités combattantes, partie intégrante de l'Armée française et bénéficiant de tous les droits et avantages reconnus par les lois en vigueur" .
Un communiqué du commandement allemand diffusé par Radio-Paris vers le 27 juillet 1944 reprend d'abord la logique de la convention d'armistice puisqu'il parle de "prétendues forces régulières du général Koenig [qui] consistent en réalité en une organisation de résistance française placée sous le commandement anglais. Leurs cadres sont constitués par des Anglais, des Américains et des Gaullistes parachutés". Ensuite il cite la convention de La Haye en affirmant, avec raison dans la majorité des cas, que "les terroristes s'enfuient dès l'approche de toute formation allemande ou de police française, cachant immédiatement leurs armes", qui ne sont donc plus portées ouvertement, ce qui découle d'une logique de protection de la part des Résistants. Le communiqué poursuit : "des soldats allemands tombés aux mains de ces rebelles ont été assassinés [...] près de Pau [les corps des soldats allemands] furent retrouvés horriblement mutilés", signifiant ainsi que les Résistants ne se conforment pas aux conventions sur les prisonniers de guerre. Le communiqué conclut : "si le Commandement suprême allié désire cette forme barbare de la guerre, il l'aura. Mais qu'il sache que le combat sera mené des deux côtés et avec les mêmes méthodes", ce qui peut servir "d'explication" pour les traitements infligés aux Résistants .
La Résistance n’ignorait pas le sort réservé à ses membres. Mais il y a contradiction entre le désir d'être reconnu comme combattant régulier, et la réalité, bien comprise par certains : " Théoriquement, ces brassards devraient nous faire considérer par l'ennemi comme une armée [page 341] régulière, mais nous n'y croyons pas. Nous sommes des francs-tireurs et, comme tels, nous savons bien que nous serons fusillés si nous sommes pris " . Un maquisard témoigne en ce sens : " Nos chefs nous ont toujours dit que si nous étions pris un jour, nous serions considérés comme des francs-tireurs et fusillés comme tels " . Huet, chef du Vercors, connaissait la décision des Allemands de traiter les Résistants comme des francs-tireurs, en vertu de l'article 10 de la convention d'armistice, cela lui avait été rapporté par les cousines Groll qui espionnaient à Grenoble pour le compte du Vercors et qui avaient vu l'avis allemand placardé dans les rues de la ville . De plus, Le Petit Dauphinois du 10 juillet 1944 écrit à la une :
Les membres de la résistance seront traités comme francs-tireurs rappelle-t-on à Berlin. Berlin 10 juillet- interrogé à la Chambre des communes, Mr Eden, ministre des affaire étrangères, avait déclaré que le gouvernement prendrait toutes les mesures nécessaires pour que les membres de la résistance française tombés entre les mains des allemands soient traités en prisonniers de guerre. M. Eden avait ajouté que son gouvernement avait pris contact à ce sujet avec le gouvernement des Etats-Unis et les autorités françaises dissidentes. A la Wihelmstrasse on rappelle à ce propos que les milieux compétents allemands avaient déjà fait savoir que l’Allemagne s’en tiendrait aux dispositions internationales en vigueur, notamment aux conventions de La Haye relatives à la guerre sur terre. On précise donc une fois de plus à la Wihelmstrasse que, selon le droit international, les membres de la résistance française seront traités en francs-tireurs.
Un document issu des archives du B.C.R.A. montre que les Alliés connaissent très bien les accords de La Haye, et que, même pour eux, les Résistants sont des francs-tireurs, et le port d'un brassard n'est pas une garantie :
"Brassards are for the moment only being delivered to those maquis which are most likely permanent. [...] instructions will be sent to the field that the brassards are intended to assist in forming the Maquis into para-military units for whom uniforms cannot be made available owing to the difficulty of supply. It will be made clear that we cannot give any assurance that the ennemy will recognize the brassards as constituting a "distinctive sign recognisable at a distance" (an essential under article I of The Hagues Rules). Résistance movements will also be informed that the brassard does not constitute any guarantee as far as our own troups are concerned. Any members of Résistance movements [...] and find themselves within Allied lines will be subject to all the normal security precautions, whether wearing a brassard or not" .
[Les brassards sont pour l'instant délivrés aux maquis plutôt permanents [...] les instructions seront données sur le terrain que les brassards ont pour but d'aider les maquis à devenir des unités paramilitaires auxquelles on ne peut fournir d'uniformes par manque d'approvisionnements. Il sera clair que nous ne pouvons donner aucune assurance que l'ennemi reconnaisse les brassards comme étant un "signe distinctif reconnaissable à distance" (un point essentiel de l'article 1 des conventions de La Haye). Les mouvements de Résistance seront aussi informés que les brassards ne constituent pas une garantie en ce qui concerne nos troupes. Tous les membres des mouvements de résistance trouvés dans nos lignes seront soumis à toutes les précautions de sécurité normales, qu'ils portent un brassard ou pas]
[page 342] Selon les conventions en vigueur, les Résistants français sont considérés, avec raison, comme des francs-tireurs par les Allemands comme par les Alliés, même si, dans la Drôme, particulièrement au Vercors, des efforts sont faits pour recréer une armée avec des gens en uniforme, et respecter les droits des prisonniers .
Les Allemands se gardent bien de les appeler "Résistants" et utilisent les expressions de "terroristes", de "dissidents", de "bandes". Il est important de gagner aussi la bataille sur le front du vocabulaire . Cela se traduit par des doutes même chez les patriotes comme en témoigne Paul Jansen : " La chose qui a été la plus dure, ce n'était pas le danger, la peur, mais le fait d'être un terroriste, [...] comme si j'étais un voleur, un type hors-la-loi ; je ne suis plus légalement un Homme et ça c'était terrible. Une fois que c'était passé, ça allait, mais c'était très dur..." . Marc Ferro explique qu'après la Libération, "de jeunes officiers qu'on appelait les naphtalinards [...], qui ne s'étaient pas battus ni rien, entendaient nous commander, et nous traitaient de voyous, de galopins, etc.". L'une des "piques" de Gilbert Joseph citant la réflexion du général Brosset "commandant une division motorisée débarquée dans le midi" disant à Huet : "Vous devez être heureux de pouvoir reprendre ENFIN le combat" (comme si avoir commandé à une majorité de non-militaires ce n'était pas avoir mené de vrais combats). Après la guerre, René Ladet ressent une certaine froideur de la part des autres officiers de son régiment. Son colonel lui ordonne de préparer une conférence sur ses actions dans la Résistance, où sont "invités" tous les gradés. Après celle-ci, il obtient leur reconnaissance pour des faits de guerre qu'ils ne soupçonnaient pas. Comme l'explique le colonel de Dainville : " Le soldat de vocation tue ou se fait tuer de face, dans un combat "à la loyale", la mort donnée ou reçue par derrière lui répugne. "Si j'avais prescrit le terrorisme, je n'aurais jamais été suivi", dit le général Revers " .
Rappelons le témoignage de Vincent-Beaume : " Dret raille alors le maquis dont, d'après lui, l'importance et le rôle futur ne sauraient se comparer à l'influence du réseau qui est une branche de l'armée régulière " .
[page 343] B. L'uniforme et les brassards
Psychologiquement, la nécessité de se sentir appartenir à un groupe se fait grâce à un signe distinctif. Les Résistants, quelles que soient leurs responsabilités, ressentent un besoin de reconnaissance "officielle" par le biais du port d'un uniforme, à défaut celui d'un brassard . Ils ne souhaitent pas être des francs-tireurs. Par exemple, le 25 juillet 1944, " Dans les Hautes Alpes, les patriotes du département se préparent à apporter de l'aide à leurs camarades du Vercors [...] Le parachutage d'uniformes est demandé pour éviter que les F.F.I. soient pris comme francs-tireurs " .
Les chefs de la Résistance militaire, et dans la Drôme en particulier, savent à quoi s'en tenir sur la nature de leurs troupes (et ce avant juin 1944) : "Elles sont davantage assimilées à bandes armées qu'à troupes régulières ". " En certains lieux, comme le Vercors, les effectifs passèrent en peu de temps de 300 à 2.000. Le commandement se trouvait alors avoir sur les bras non pas une troupe mais une foule ". Cette "foule", l'objectif premier est bien d'en faire une troupe qui soit reconnue, aussi bien par les Allemands que par les Alliés, parce que cela favorise la discipline, tant celle du moment que pour l'avenir . L'uniforme "rend militaire" avec ce que cela a comme conséquences. Henri Faure pose bien ce problème : " La clandestinité se prête mal aux marques extérieures de respect, à la discipline formaliste, à un sens étroit de la hiérarchie [...]. De plus, les militaires aspirent à se battre au grand jour, contre d'autres soldats en uniformes " . Huet demande des uniformes car ils sont le "gage d'une bonne discipline" . Descour, son chef, confirme : " La discipline et la tenue sont deux qualités essentielles à exiger de nos troupes.[...] à tous les échelons, les chefs devront s'efforcer de réaliser, au moins par petites unités élémentaires, l'uniformité de la tenue, en un mot la préoccupation constante du commandement doit être d'ôter aux troupes le caractère de "Milice" pour leur donner l'aspect [page 344] de troupes véritables " . Gilles Vergnon montre que cet aspect purement militaire s'associe à d'autres : " [au Vercors] L'attirance pour la "militarisation" semble dominer, même dans les unités d'origine "civile"." Il voit cela " comme une prolongation de tendances révélées dans les années trente, au travers de la "militarisation" et de "l'enchemisement" des organisations de jeunesse de gauche, socialistes en particulier : revêtir l'uniforme, c'était déjà, alors, affirmer publiquement une volonté de combattre radicalement le "fascisme". De même, prendre l'uniforme au maquis, c'est affirmer une volonté d'être pris au sérieux, de mener la "vraie guerre" contre un "fasciste" doublé d'un occupant étranger [...] dans un texte pionnier, Marie Granet signalait qu'on retrouve dans les maquis "tous les souvenirs du scoutisme : shorts, etc..." [...] il est certain que le phénomène scout a contribué à nourrir le répertoire maquisard et à faciliter l'osmose entre des jeunes si différents " .
Le port d'un uniforme répond aussi à la volonté "d'apparat" de certains chefs, comme Michel qui se fait livrer un camion d'uniformes neufs commandés par l'école de gendarmerie de Romans à un confectionneur de Valence. La Croix-Rouge procure des casques, ainsi, la garnison du château d'Anse semble parfaitement "régulière" . " Le rassemblement quotidien des sizaines en arme et l'envoi des couleurs accompagné de sonnerie de clairon donnent l'impression d'une unité bien tenue " . L'uniforme a son importance par son impact sur les populations : le 6 juin 1944, le maquis Wap (issu du maquis Michel) passe par Saint-Jean en Royans où la population lui fait fête. Elle voit des soldats français en uniformes ! En octobre 1944, des éléments de l'Armée française sont souvent de passage sur la R.N.7 ; ils font l'admiration de tous par leur tenue, la discipline dont ils font preuve .
Le port de l'uniforme présente des opportunités aussi bien que des dangers. Les Résistants opèrent dans une région où l'ennemi est en pays conquis. L'uniforme et l'action clandestine sont incompatibles. Les Résistants le savent qui, s'ils reçoivent un brassard à porter lors des combats, l'enlèvent aussitôt après : " Après avoir décroché de Vaison-la-Romaine mi-juin 1944, les [page 345] hommes [...] arrivent à Buis-lès-Baronnies [...] Certains ont arraché leur brassard " . " En Drôme Nord les brassards sont portés dans les poches, la guérilla et la fluidité sont des consignes respectées et exigées par Noir depuis son arrivée " [le commandant Noir a été parachuté en uniforme]. Les officiers parachutés et les hauts gradés se déplacent en uniforme, que ce soient Drouot (qui le dissimule sous une ample gabardine), de Lassus, Raynaud, etc. Il y a des exceptions lorsque les Allemands contrôlent étroitement certaines régions, " En de telles circonstances, un agent n'avait pas le choix: il lui fallait se mettre en civil " . Pour les F.F.I., il y a la "Loi" et le fait que nécessité fait loi.
Il y a contradiction entre la volonté d'être "comme un militaire" — pour la reconnaissance par l'ennemi, les Alliés, pour la discipline, pour l'honneur, pour le droit international, pour la population — et l'impossibilité de l'être à cause des risques encourus par le combat clandestin dans un pays occupé. Cette contradiction est résolue parce qu'être Résistant est un statut intermédiaire "pratique" entre celui des civils et celui des militaires. Le Résistant se distingue du non Résistant "vrai civil". D'où ce statut d'intermédiaire que plusieurs témoignages mettent en évidence .
Marc Ferro explique qu'au Vercors, " Les gens qui se battaient n'étaient pas des militaires, c'étaient des civils en armes avec des uniformes, donc il faut dire des soldats. Nous n'avions pas de contacts avec les habitants car nous étions comme des soldats dans une ville de garnison dans le Vercors. Les habitants étaient pour nous comme des civils en cas de guerre " .
Le terme "civil" est employé par les Résistants et par les autorités préfectorales pour ceux qui ne font pas de Résistance :
- en février 1944, arrestation à Charols du maire, de 6 maquisards et d'un civil par les Allemands ;
- en juin, dans les environs du village de Combovin, un contingent important de dissidents s'est installé. Un bombardement allemand fait 6 morts et 8 blessés graves dans la population civile ;
- au cours des combats du 5 août 1944 près d'Hauterives entre la compagnie Bozambo et les Allemands, un civil, témoin de la bataille, a été poursuivi et abattu par les Allemands ;
[page 346] - à partir du 15 août 1944, tous les bataillons F.F.I. eurent à coeur de faire des embuscades toutes les nuits, ils envoyèrent de jour quelques isolés habillés en civil en reconnaissance .
Les Résistants s'attribuent des rôles qui ne sont pas ceux de vrais militaires mais qui ne sont plus ceux de civils : un chef d'une compagnie F.T.P. vient perquisitionner dans un hôtel, il lance : "Résistance ! contrôle d'identité" . Le fait d'être" civil-armé" aide beaucoup à remplir de telles missions .
L'uniforme peut servir de leurre, pour une tactique "caméléon". S'habiller en uniforme des chantiers de jeunesse permet de franchir des barrages, car " Les miliciens à la solde de l'ennemi étaient eux aussi pour la plupart vêtus du même costume " . Ce leurre sert aussi pour régler certains problèmes. En mai 1944, Jean Chancel est victime d' " un pauvre garçon un peu fou. [qui] écrivait à la Gestapo. A la Poste, on arrêtait le courrier. Mais il écrivait tellement qu'on avait peur que finalement cela finisse par arriver à la Gestapo. [...] des hommes en uniforme sont allés chez lui en disant : "Nous connaissons votre importance. On doit vous connaître à la Gestapo." Il les a suivis. En vérité, les hommes étaient des maquisards déguisés " . De la même façon, les Allemands ou leurs supplétifs n'hésitent pas à endosser des tenues de maquisards pour les infiltrer, notamment les Brandebourgeois .
Si porter l'uniforme peut leurrer l'ennemi, il peut aussi leurrer les amis. Lorsque la mission Chloroform arrive (en uniformes britanniques et américains) dans un village des Hautes-Alpes avec l'équipe de Drouot (en uniformes de "maquisards") en juillet 1944, on les prend pour des miliciens. Ce n'est que grâce à leur sang-froid qu'un engagement avec les F.F.I. locales est évité.
Les règles, découlant des conventions internationales en vigueur pendant la 2e Guerre mondiale, font l'objet d'accommodation et d'adaptation (voire de violation) par les différents acteurs, entre autres les Résistants.

Boulet

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Date d'inscription : 24/06/2009
Localisation : Montgeron (France, à 17 km au sud est de Paris)

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