La Guerre à l'est - 1ère partie
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La Guerre à l'est - 1ère partie
Cette guerre n’est pas une guerre ordinaire. C’est la guerre de tout le peuple Russe. Non seulement pour éliminer la menace qui pèse sur nos têtes, mais aussi pour libérer tous les peuples qui vivent sous le joug du Fascisme.
Joseph Staline, 22 Juin 1941.
La Guerre à l’Est.
La guerre fait rage à l’Est depuis le 22 Juin 1941, lorsque l’Opération Barbarossa -l’offensive Allemande- a été déclenchée par ordre de Hitler et s’est rapidement soldée par des gains territoriaux incroyables en Union Soviétique. Au même moment, une déclaration de Winston Churchill annonce que les Britanniques vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les Soviétiques à combattre l’envahisseur Allemand. Staline n’aura de cesse de demander aux Britanniques d’établir un second front en Europe pour soulager son effort de guerre. Lorsque les Britanniques lui répondront que ce n’est pas possible, il proposera l’envoi d’un corps expéditionnaire dans les régions du Sud de l’USS pour soutenir ses propres forces. La position Britannique étant encore fragile, les Anglais repoussent cette offre de la même manière, les troupes n’étant pas disponibles. En Aout, Staline rencontre Roosevelt et Churchill, tous trois mettent en place les accords qui vont conduire au schéma du « Lend-lease » qui va permettre à l’Union Soviétique de recevoir tout l’aide matériel nécessaire pour continuer la guerre.
Pendant trois ans, l’Union Soviétique a se battre contre l’Allemagne, attendant l’ouverture d’un second front en Europe qui soulagerait quelque peu la pression à laquelle elle se trouve soumise en permanence. Les succès initiaux remportés par la Wehrmacht vont être suivis par des terribles revers, tel que celui de Stalingrad. A l’été 1943, la bataille de Koursk marque le tournant de la guerre, l’initiative change de camp, les Soviétiques passent à l’offensive pour la première fois à l’échelle stratégique, tandis que la Wehrmacht met en place le concept de « défense élastique ».
A cette même période, l’attention de l’Axe se porte sr l’ouest et le sud. Les vastes étendues de terre à l’est constituaient en elle-même un glacis défensif, les frontières du Reich étant bien loin des hordes mécanisées de Staline. En 1944, l’Allemagne fait face à une pénurie générale. Les troupes sont prélevées sur le front de l’est et acheminées à l’ouest en préparation de l’invasion ou vers le sud pour faire face à l’avancée des alliés en Italie. Les renforts n’existent plus en quantité suffisante pour remplacer les formations prélevées sur un théâtre d’opération ou pour combler les brèches. L’armement, les munitions doivent désormais être partagés entre deux fronts… sur le front occidental, l’armée allemande aligne 59 divisions, dont 28 en Italie , sur le font de l’est, elles sont 15 à être engagées contre les soviétiques. L’axe ne dispose plus de réserves, toutes ses forces sont au front ! Les Volksgrenadier Division, levées et équipées à la hâte sont toutes en première ligne..
Hitler assume désormais le contrôle total sur les opérations militaires, il est entouré d’une clique de généraux qui ne font – pour l’essentiel – même plus semblant de lui résister. En 1944, quelques officiers tentent de s’opposer frontalement aux décisions du Führer. Les effets sont terribles. Les préparatifs pour l’assaut ont étés gênés par l’ordre « Halt Befehl ». chaque ville, chaque village est déclaré « Festung », se laissant encercler, concentrant le maximum d’unités ennemis autour d’elle et résistant jusqu’à la contre-attaque espérée. Ces Festungs seront défendus jusqu’au dernier homme et sa dernière balle. Cette technique, librement inspirée de la première guerre mondiale, va priver l’Allemagne de la mobilité tactique nécessaire pour tenir pieds face aux Russes. Hitler craignait que tout ordre permettant un repositionnement des troupes ne soit transformé rapidement en retraite. Cette crainte va sceller le sort des forces allemandes à l’est.
Préparatifs.
La défense sur le front oriental était une tâche titanesque. Sur la ligne de front, quelque 500.000 hommes, soutenus par sensiblement la même quantité d’unités d’échelon. Pour chaque kilomètre de front, les allemands alignent à peu près 80 hommes, 2ou 3 pièces d’artillerie, 1 ou 2 canons d’assaut. En revanche, la défense en profondeur n’existe pas.. Les deux Groupes d’Armée du front oriental, le Groupe d’Armées Nord-Ukraine sous le commandement du GeneralFeldMarshall Model et le Groupe d’Armées Centre, sus les ordres du GeneralFeldMarshall Ernst Busch étaient totalement dépassés en effectif par les soviétiques. Parmi les états-majors allemands, on pensait que les Russes allaient attaquer depuis la Galicie, et fondre sur le G.A.C.. La maitrise du ciel, exercée par l’armée rouge avait limitée les reconnaissances allemandes au strict minimum, ces derniers étant virtuellement aveugle, ne sachant pas ce qui se préparait au devant de leur ligne de front..
Faisant face au G.A.C, quatre fronts soviétiques, le 1er Front de la Baltique, le 3ème Front de Bilélorussie de Vasilevsky et les 1er et 2ème Front de Biléorussie, commandés par Joukov. A elles quatre, ces formations totalisent 2.500.000 combattants et plus de 5.000 chars et canons d’assaut. En face, le G.A.C. dispose d’environ 800 véhicules blindés, dont un bon nombre est repositionné dans le secteur du G.A.N.U, en préparatif de l’offensive soviétique prévue. Ivan aligne quelque 33.000 pièces d’artillerie de tous types sur la ligne de front.
La planification soviétique prévoyait trois étapes, d’abord, pousser la Finlande à sortir de la guerre, couvrant du même coup le flanc nord de l’avance, en second lieu, l’Opération Bagration, l’offensive contre le G.A.C. et enfin l’offensive contre le G.A.N.U. Les soviétiques étaient passés maîtres dans l’art de la duplicité. La STAVKA était parvenue à convaincre le haut commandement allemand que sa première frappe se ferait contre le G.A.N.U, alors que, dans le même temps, elle massait ses forces face au Groupe d’Armées Centre. La Maskirovka (duplicité) était incroyablement détaillée, elle prévoyait tout un train de fausses informations, la constitution d’unités et de mouvements de troupes imaginaires..Les soviétiques laissèrent se faire un certain ombre de reconnaissances aériennes allemandes, leur faisant voir ce qu’ils voulaient qu’ils voient. Le silence radio tomba sur le front Russe, les transmissions ne se faisant que par lignes sécurisées. Lorsque les allemands prirent conscience de vastes mouvements de troupes devant le front du G.A.C., la manœuvre de duplicité de la STAVKA avait tellement bien fonctionné qu’ils restèrent convaincus que ces forces ne se rassemblaient que dans l’optique d’assauts de faible ampleur en soutien de l’offensive majeure attendue face au G.A.N.U.
L’opération Bagration devait commencer le 19 Juin 1944, presque trois ans après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne Nazie.
Le 10 juin 1944, les soviétiques déclenchaient l’offensive de Carélie contre la Finlande. En l’espace de quelques jours, l’Armée Finlandaise était culbutée et repoussée par le rouleau compresseur russe. Le 20, les troupes du Front Sud-est étaient virtuellement annihilées, es soviétiques s’étant emparés de Terijko et Yalkena, s’approchant de Viipuri. Le 21, les forces armées soviétiques crevaient un trou de 30 kilomètre de front dans l’Armée Finlandaise déployée en Carélie.
L’Opération Bagration.
L’assaut initial, prévu à l’origine pour le 19 est retardé au 22 Juin. A cete date, des concentrations d’artillerie et de bombardiers titanesque entrent en action, le 1er Front de la Baltique et le 3ème front de Biélorussie de Vasilevsky passent à l’assaut. A la fin de la première journée, le flanc de la 3.Panzer Armee est détruit. L’avance Soviétique a constitué le saillant de Vitebsk, forçant les allemands à évacuer plusieurs villages de ce secteur.
Suite aux progrès rapides de l’armée rouge en Finlande, le gouvernement Finlandais décide de rouvrir les négociations en vue d’une cessation des hostilités.
La journée du 23 commence par un intense bombardement d’artillerie sur les positions allemandes, dans certains cas, celui-ci excède deux heures. La Sixième Armée de la Garde et la 43ème Armée percent les lignes allemandes, isolant Vitebsk et se dirigeant vers la Dvina. Le Generalfeldmarschall Busch contacte l’OKH (Oberkommando des Heeres) demandant de l’aide en toute hâte, persuadé que les quatre divisions défendant Vitebsk sont en danger de se trouver rapidement coupées du front et isolées. Persuadé que l’assaut Soviétique n’est qu’une feinte, l’OKH refuse d’envoyer les renforts demandés. dans la grande majorité des secteurs, l’avance Soviétique est couronnée de succès. dans d’autrs points du front, là ou les chars ont du mal à évoluer ou lorsque les allemands ont eu le temps d’établir des positions défensives solides –sur l’autoroute Moscou-Minsk par exemple défendu par la 78.Sturm Division – les progrès seront nettement plus lents. A la fin de la journée, les progrès réalisés par Ivan sont plus que satisfaisant, Vitebsk est quasiment encerclé et de larges portions des lignes allemandes sont percées. L’OKH n’a toujours pas envoyé de renforts…
En Finlande, la Septième Armée repousse les Finlandais jusqu’à la Svir.
Pendant la nuit du 23 au 24, les forces Soviétique autour de Vitebsk commencent à grignoter les défenses. La 4ème Armée d’assaut est parvenue à percer la première ligne et une partie de la seconde, surnommée « Ligne Tigre ». Le 24, la 6ème Armée de la Garde et la 43ème Armée franchissent la Dvina. Avec le VI. Korps allemand engagé et détruit par la 39ème Armée Russe, ne reste plus que le LIII Corps seul encerclé dans Vitebsk. Les demandes réitérées de Busch, pressant l’OKH d’accepter une percée du LIII Corps restent sans réponse, jusqu’à ce que Hitler – trop tard – ne donne l’ordre de percée, à l’exclusion de la 206. Infanterie-Division, qui doit tenir la ville. La majorité des unités qui vont tenter la percée seront annihilées. La ville tombe aux mains des Soviétiques le 27, les 35.000 hommes du LIII Corps étant tués ou capturés. Le 1er front de Biélorussie déclenche son attaque contre le XXXXI.Korps Allemand. Le secteur s’étendant entre les 4. et 9. Armee Allemandes est percé par la 3ème Armée Soviétique laissant une brèche béante. Plus au sud, le XXXXI. Korps allemand est contraint de battre en retraite .La 5. Panzer Division allemande est dépêchée en hâte d’Ukraine pour soutenir l’AGC, une division pour stopper l’avance soviétique.
En Finlande, la Bataille de Tali-Ihantala commence. Après les succès initiaux, l’Armée rouge doit désormais annihiler l’Armée Finlandaise, qui s’est regroupée le long de la ligne Viipuri-Kuparsaari-Taipale (VKT). L’assaut Soviétique est précédé du désormais traditionnel bombardement d’artillerie. Au cours des jours suivants, le combat est intense, les progrès initiaux des Soviétiques sont un à un freinés, puis repoussés par l’Armée Finlandaise , qui, grâce l’arrivée de sa Division blindée parvient à détruire totalement le 27ème Régiment de chars soviétiques. Les forces Soviétiques vont passer la fin du mois de Juin à essayer d’échapper à l’encerclement ou les Finlandais veulent les faire tomber.
Le 27 Juin, les Soviétiques se sont emparés de Vitebsk et encerclent Orsha. La traversée du Dniepr et de la Dvina s’est faite au pas de course, les allemands n’ont même pas eu le temps de les utiliser comme lignes défensives. Hitler ordonne de repositionner la 4. Armee derrière la Berezina, ou il espère stopper l’avance Soviétique. Hitler et l’OKH attendent toujous le déclenchement de l’offensive soviétique –la vraie – malgré cela, ils ordonnent le déploiement de la 12. Panzer Division en soutien des lignes allemandes à Bobruisk. Tout le long du front, les formations allemandes se désagrègent sous les coups de boutoir soviétiques. La ligne de défense est percée de toutes parts, là ou Ivan rencontre une défense sérieuse, il contourne l’obstacle, laissant le travail aux unités qui suivent. A ce stade des opérations, la 3.Panzer-Armee n’existe plus que sur le papier. Les Soviétiques maintiennent leur avance et, le 28, se sont emparés de Mogilev et Lepel.
Ce même jour, les Sherman du 3ème Corps Blindé de la Garde engagent les chars de la 5. Panzer Division qui viennent de monter en ligne. Au cours des jours suivants, au terme de violents combats, les allemands doivent reculer sur Borisov.
Le 29, Model est expédié à Minsk pour remplacer Busch à la tête du Groupe d’Armées Centre. Bobruisk est quasiment encerclée, pris au piège, les 70.000 hommes des XXXV. et XXXXI. Korps.
La 4.Armee allemande franchit la Drut, se dirigeant sur la Berezina. Bien que les soviétiques soient toujours coincés autour de Borisov, ils parviennent à franchir la rivière au Nord et au sud de la ville. Les 11ème Garde et 5ème Armée Blindée de la Garde se rejoingnent aux alentours de Borisov, scellant le sort de la 4. Armee allemande. Sur l’ensemble des allemands pris au piège à Borisov, 20.000 parviennent à échapper au piège, 5.000 hommes de la 20.Panzer Division parvenant à faire leur jonction avec la 12. Panzer Division en avance. Au soit du 30, Borisov est tombé et la route de Minsk est ouverte.
Il est évident, même aux yeux de Hitler et de l’OKH que les attaques des jours précédents ne sont pas une manœuvre. Les violents combats ont occasionnés de lourdes pertes aux allemands, pertes qui ne peuvent être remplacées. Les alliés, sur le front Ouest poussent vers l’intérieur des terres, on reste persuadés, en haut lieu que le Groupe d’Armée Nord-Ukraine est le véritable objectif d’Ivan. Il n’y a plus de réserves pour remplacer les pertes. Les traînards, refluant vers l’ouest sont raflés, regroupés et renvoyés au front, équipés à la hâte, le moral n’est plus là..
Minsk, la cible Soviétique suivante, est défendue par la 5. Panzer Division, en tout 200 hommes plus tous les traînards raflés sur les arrières. Approchant à grande vitesse, deux Fronts Soviétiques s’apprêtent à fondre sur la ville. Rapidement, il est décidé que les forces de la 5.Panzer devront se déployer dans et autour de la ville afin de couvrir l’évacuation des blessés. Au Nord-ouest de la ville, la 5ème Armée de la Garde Soviétique engage les élément blindés de la 5.Panzer Division. Les combats sont furieux et, bien que les allemands conservent la main, ils ne sont pas en mesure de remplacer leurs pertes, essentiellement les précieux chars Tigres, qui infligent des pertes sévères aux Soviétiques. Le 3 Juillet, la ville est aux mains des Russes et le sort des 100.000 hommes de la 4.Armee scellé.
Se repliant vers l’ouest, les allemands forment des proies faciles pour les Soviétiques, leurs groupes sont attaques par l’aviation russe. De petits groupes, appelés Rückkämpfer sont constitués à partir des isolés et traînards et remontés en ligne. Le 8 Juillet, la grande majorité de ces formations avait été annihilée ou capturée. Sur les 100.000 hommes de la 4.Armee, 60.000 étaient morts ou portés disparus, la majorité des survivants ayant été capturés par Ivan. Sur un groupe particulier de 15.000 hommes de la 4.Armee, moins de 900 regagneront les lignes.
Model s’efforce de combler la brèche entre le Groupe d’Armées Nord et le Groupe d’Armées Centre, en constituant une nouvelle armée, la 2.Armee avec les restes de la 9. et des renforts nouvellement arrivés. La nouvelle formation reçoit l’ordre de tenir la ligne entre Vilnius en Lituanie et Baranovichi plus au sud, passant par Lida. La ligne se basait sur les restes des positions retranchées de la Première guerre mondiale, sur lesquelles Model pensait pouvoir stopper les Russes. A ce stade, Ivan était d’ores et déjà plus à l’ouest qu’il ne le révaît au début de l’offensive, devant l’effondrement des lignes défensives allemandes, il continuait son avance.. Les tentatives de Model étaient vaines. Le 8, Barnovici et Lida étaient aux mains des Soviétiques, Vilnius encerclée. Fidèle à sa désormais traditionnelle habitude, Hitler déclare Vilnius « Fester Platz ». Ce n’est que le 11 qu’il autorise une tentative de percée. dans la nuit du 12 au 13, avec l’aide de la 6.Panzer Division attaquant les russes par l’extérieur, la percée est lancée. environ 3.000 allemands parviennent à s’extraire du piège, laissant 12.000 camarades derrière eux. Vilnius tome le 13.
En Finlande, les poussées incessantes des Soviétiques parviennent à atteindre la Suvilahti et la Lormada. Le 15 Juillet, la pression soviétique se relâche, de grandes quantités d’hommes et de matériel étant soustraites du front de Léningrad pour renforcer d’autres secteurs de l’Opération Bagration. Le Front de Karélie, tout en maintenant son avance libère petrozavodsk. Les Finlandais continuent à reculer et les soviétiques restent sur leurs talons, sans toutefois parvenir à percer leurs lignes. Enfin, le 15 Juillet, l’Armée Finlandaise parvient à stopper l’avance soviétique sur l’Isthme de Karélie.
Simultanément, en Lettonie, dans le Nord, la 16.Armee du Groupe d’Armée Nord est attaquée par la 3ème Armée de Choc et la 10ème Armée de la Garde. La 2ème Armée de la Garde et la 4ème Armée de choc parvenant à faire leur jonction au sud des lignes du G.A.N. Hitler ordonne qu’aucune retraite n’est désormais possible. Au cours des deux ours qui suivent, les assauts combinés des forces soviétiques percent le front de la 16.Armee en de nombreux points.
L’Opération Bagration est de loin la plus cuisante défaite subie par la Wehrmacht. En l’espace de deux semaines, le Groupe d’Armées Centre a perdu entre 300 et 350.000 hommes sur lesquels 150.000 sont fait prisonniers. 17 Divisions ont été anéanties. Les pertes soviétiques, réparties sur les quatre Fronts se montent environ à 180.000 hommes.
L’Opération Lvov- Sandomierz.
Le 13 Juillet, l’attaque tant crainte par les allemands arriva.. Le 1er front d’Ukraine soviétique, commandé par le Maréchal I.S. Koniev – fort de près d’un million d’hommes – soutenu sur son flanc gauche par le 1er Front de Biélorussie attaque le Groupe d’Armées Nord-Ukraine. Les forces de ce dernier avaient étés, au cours des semaines précédentes ponctionnées d’un certain nombre d’unités destinées à combler les effroyables pertes occasionnées au G.A.C. Le Colonel Général Josef Harpe dispose désormais d’environ 500.000 hommes sous ses ordres, l’ensemble allant des Hongrois de la Première Armée aux 1. et 4. Panzer Armee. Dans ce secteur, les allemands disposent encore de bons équipements et d’éléments de reconnaissance. Tandis que les Soviétiques se massent à l’est, l’infanterie allemande reçoit l’ordre d’évacuer ses positions défensives en vue du bombardement d’artillerie préliminaire escompté. Réalisant cela, les soviétiques lancent l’assaut le 13 Juillet, sans bombardement d’artillerie préliminaire. Dans le sud du front, l’avance soviétique est presque irrésistible. Ivan perce les lignes avec son infanterie et injecte des formations de blindés dans les brèches.
Sur toute la largeur du front, les allemands tiennent leurs positions ou reculent de manière aussi ordonnée que possible vers de nouvelles positions. La retraite du G.A.N.U n’a rien à voir avec la déroute du Groupe d’Armées centre.. Les allemands parviennent à ralentir les avances soviétique sur Lvov gagnant ainsi un temps précieux pour fortifier les approches de la ville. Les allemands contiennent le désordre, maitrisent la panique, les pertes ne peuvent être remplacées, chaque Blindé détruit est perdu…Le 17 juillet, Ivan a atteint les faubourgs de Lvov.
Le 18, le 1er Front de Biélorussie déclenche son attaque contre la 4.Panzer Armee. Au cours des combats près de 65.000 hommes du XIII Korps sont encerclés par les 13ème et 38ème Armées soviétiques dans les environs de Brody. Le même jour, la 31ème Armée Soviétique prend pieds en Prusse Orientale pour être stoppée par une résistance farouche. La 69ème Armée et la 8ème Armée de la Garde e dirigent sur la Bug et la ville de Lublin. Le 20, les 18. et 3. Panzer Armee sont attaquées et leurs lignes percées en de nombreux endroits. Plus au sud, la 4.Panzer-Armee est en pleine décomposition sous les coups de boutoirs de la 8ème Armée de la Garde qui atteint la Bug. Le XXXXVIII. Panzer Korps tente de desserrer l’étau autour de Brody, sans succès.
En Allemagne, Klaus Schenk von Stauffenberg dirige un groupe d’officiers généraux dans une tentative d’assassinat contre Hitler. Celle-ci échoue. La réponse d’Hitler est immédiate et fulgurante, des représailles contre les comploteurs et toute personne soupçonnée d’avoir trempée dans l’affaire saignent le commandement de Wehrmacht à blanc. La mainmise d’Hitler sur toutes les décisions est désormais totale. Si le Führer avait encore une once de confiance dans le commandement de son armée, celle-ci a disparue. Le coût pour l’armée et le peuple allemand sera très élevé.
Le 21 Juillet, les Soviétiques ont atteints la frontière Finlandaise, les coups portées au Finns sont sérieux et très lourds.
Au Nord, la 1ère Armée de Choc Soviétique s’est emparée d’Ostrov. En Pologne, la Seconde Armée Blindée s’approche de la Vistule. Les défenseurs de la poche de Brody tentent une percée, celle-ci échoie et les allemands sont contraints de repositionner trois divisions en couverture des approches nord de Lvov. Le 22, la poche de Brody a étée éliminée, 35.000 soldats allemands sont morts, 17.000 partent en captivité. Le plus surprenant, c’est que 12.000 hommes parviennent à s’extraire de l’encerclement.
Le 24, persuadés de l’imminence de l’attaque soviétique, les allemands sortent la 1.Panzer Armee de Lvov. Le 26, les forces allemandes du secteur sont évacuées. Les dernières unités d’arrière garde sont balayées par le rouleau compresseur russe, et la ville tombe le 27.
En Pologne, les Soviétiques s’emparent de Lublin, la 3ème Armée Blindée de la Garde prend Yavorov. Les soviétiques avancent vers le secteur de Brest-Litovsk, resserrant le nœud autour de la 2. Armee allemande. De nombreuses têtes de ponts sont réalisées sur la Vistule et menacent le dispositif allemand. A la fin du mois, la 3ème Armée Blindé de la Garde est parvenue à établir une solide tête de pont sur la Vistule à Sandomierz. Le 31, la 2ème Armée de la Garde a atteint les faubourgs de Varsovie, mais est repoussée par une contre-attaque des unités SS Panzers de la Wiking et de la Totenkopf.
Le Polski Komitot Wyzwolenia Narodowego (PKWM – Comité Polonais de Libération Nationale) proclame son manifeste le 22 Juillet. Les soviétiques souhaitent placer cette organisation fantoche aux manettes dès que le territoire Polonais est libéré du joug allemand. Le PKWM est naturellement opposé au Gouvernement Polonais en exil à Londres ainsi qu’à l’AK (Armée de l’Intérieur).
En Lituanie et en Lettonie, l’histoire s’écrit de la même façon, les soviétiques avançant à grande vitesse, poussant devant eux des allemands en repli sommes toutes ordonné. En Lituanie, l’avance de la 51ème Armée soviétique est menacée par l’intervention des 16. et 18. Armees du G.A.Nord stationnés en Lettonie et Estonie. En conséquence la 3.Panzer Armee est envoyée plus au nord pour sécuriser un corridor de retraite. La 51ème Armée continue sa course vers le Golfe de Riga, tandis que la 2ème Armée de la Garde repousse la 3.Panzer Armee. Le 31 Juillet, les soviétiques ont atteints la Baltique à l’ouest de Riga, isolant les forces allemandes.
En Août, les combats pour la Lettonie continuent. Le 4, la 16. Armee allemande échoue dans sa tentative de percée. A la même époque, la 18.Armee se trouve engagée dans des combats avec la 4ème Armée de Choc, retenant les Soviétiques. Le 14, la 3.Panzer Armee allemande tente de secourir les troupes encerclés dans et autour de Riga, repoussant la 51ème Armée Soviétique. Le 17, une opération combinée, l’Opération Doppelkopf, menée par les 3.Panzer Armee et 16.Armee allemandes parvient à repousser les Soviétiques sur leurs lignes défensives, élargissant le corridor entre le G.A.centre et le G.A. Nord.
A suivre.... si ça vous tente...
Joseph Staline, 22 Juin 1941.
La Guerre à l’Est.
La guerre fait rage à l’Est depuis le 22 Juin 1941, lorsque l’Opération Barbarossa -l’offensive Allemande- a été déclenchée par ordre de Hitler et s’est rapidement soldée par des gains territoriaux incroyables en Union Soviétique. Au même moment, une déclaration de Winston Churchill annonce que les Britanniques vont faire tout ce qui est en leur pouvoir pour aider les Soviétiques à combattre l’envahisseur Allemand. Staline n’aura de cesse de demander aux Britanniques d’établir un second front en Europe pour soulager son effort de guerre. Lorsque les Britanniques lui répondront que ce n’est pas possible, il proposera l’envoi d’un corps expéditionnaire dans les régions du Sud de l’USS pour soutenir ses propres forces. La position Britannique étant encore fragile, les Anglais repoussent cette offre de la même manière, les troupes n’étant pas disponibles. En Aout, Staline rencontre Roosevelt et Churchill, tous trois mettent en place les accords qui vont conduire au schéma du « Lend-lease » qui va permettre à l’Union Soviétique de recevoir tout l’aide matériel nécessaire pour continuer la guerre.
Pendant trois ans, l’Union Soviétique a se battre contre l’Allemagne, attendant l’ouverture d’un second front en Europe qui soulagerait quelque peu la pression à laquelle elle se trouve soumise en permanence. Les succès initiaux remportés par la Wehrmacht vont être suivis par des terribles revers, tel que celui de Stalingrad. A l’été 1943, la bataille de Koursk marque le tournant de la guerre, l’initiative change de camp, les Soviétiques passent à l’offensive pour la première fois à l’échelle stratégique, tandis que la Wehrmacht met en place le concept de « défense élastique ».
A cette même période, l’attention de l’Axe se porte sr l’ouest et le sud. Les vastes étendues de terre à l’est constituaient en elle-même un glacis défensif, les frontières du Reich étant bien loin des hordes mécanisées de Staline. En 1944, l’Allemagne fait face à une pénurie générale. Les troupes sont prélevées sur le front de l’est et acheminées à l’ouest en préparation de l’invasion ou vers le sud pour faire face à l’avancée des alliés en Italie. Les renforts n’existent plus en quantité suffisante pour remplacer les formations prélevées sur un théâtre d’opération ou pour combler les brèches. L’armement, les munitions doivent désormais être partagés entre deux fronts… sur le front occidental, l’armée allemande aligne 59 divisions, dont 28 en Italie , sur le font de l’est, elles sont 15 à être engagées contre les soviétiques. L’axe ne dispose plus de réserves, toutes ses forces sont au front ! Les Volksgrenadier Division, levées et équipées à la hâte sont toutes en première ligne..
Hitler assume désormais le contrôle total sur les opérations militaires, il est entouré d’une clique de généraux qui ne font – pour l’essentiel – même plus semblant de lui résister. En 1944, quelques officiers tentent de s’opposer frontalement aux décisions du Führer. Les effets sont terribles. Les préparatifs pour l’assaut ont étés gênés par l’ordre « Halt Befehl ». chaque ville, chaque village est déclaré « Festung », se laissant encercler, concentrant le maximum d’unités ennemis autour d’elle et résistant jusqu’à la contre-attaque espérée. Ces Festungs seront défendus jusqu’au dernier homme et sa dernière balle. Cette technique, librement inspirée de la première guerre mondiale, va priver l’Allemagne de la mobilité tactique nécessaire pour tenir pieds face aux Russes. Hitler craignait que tout ordre permettant un repositionnement des troupes ne soit transformé rapidement en retraite. Cette crainte va sceller le sort des forces allemandes à l’est.
Préparatifs.
La défense sur le front oriental était une tâche titanesque. Sur la ligne de front, quelque 500.000 hommes, soutenus par sensiblement la même quantité d’unités d’échelon. Pour chaque kilomètre de front, les allemands alignent à peu près 80 hommes, 2ou 3 pièces d’artillerie, 1 ou 2 canons d’assaut. En revanche, la défense en profondeur n’existe pas.. Les deux Groupes d’Armée du front oriental, le Groupe d’Armées Nord-Ukraine sous le commandement du GeneralFeldMarshall Model et le Groupe d’Armées Centre, sus les ordres du GeneralFeldMarshall Ernst Busch étaient totalement dépassés en effectif par les soviétiques. Parmi les états-majors allemands, on pensait que les Russes allaient attaquer depuis la Galicie, et fondre sur le G.A.C.. La maitrise du ciel, exercée par l’armée rouge avait limitée les reconnaissances allemandes au strict minimum, ces derniers étant virtuellement aveugle, ne sachant pas ce qui se préparait au devant de leur ligne de front..
Faisant face au G.A.C, quatre fronts soviétiques, le 1er Front de la Baltique, le 3ème Front de Bilélorussie de Vasilevsky et les 1er et 2ème Front de Biléorussie, commandés par Joukov. A elles quatre, ces formations totalisent 2.500.000 combattants et plus de 5.000 chars et canons d’assaut. En face, le G.A.C. dispose d’environ 800 véhicules blindés, dont un bon nombre est repositionné dans le secteur du G.A.N.U, en préparatif de l’offensive soviétique prévue. Ivan aligne quelque 33.000 pièces d’artillerie de tous types sur la ligne de front.
La planification soviétique prévoyait trois étapes, d’abord, pousser la Finlande à sortir de la guerre, couvrant du même coup le flanc nord de l’avance, en second lieu, l’Opération Bagration, l’offensive contre le G.A.C. et enfin l’offensive contre le G.A.N.U. Les soviétiques étaient passés maîtres dans l’art de la duplicité. La STAVKA était parvenue à convaincre le haut commandement allemand que sa première frappe se ferait contre le G.A.N.U, alors que, dans le même temps, elle massait ses forces face au Groupe d’Armées Centre. La Maskirovka (duplicité) était incroyablement détaillée, elle prévoyait tout un train de fausses informations, la constitution d’unités et de mouvements de troupes imaginaires..Les soviétiques laissèrent se faire un certain ombre de reconnaissances aériennes allemandes, leur faisant voir ce qu’ils voulaient qu’ils voient. Le silence radio tomba sur le front Russe, les transmissions ne se faisant que par lignes sécurisées. Lorsque les allemands prirent conscience de vastes mouvements de troupes devant le front du G.A.C., la manœuvre de duplicité de la STAVKA avait tellement bien fonctionné qu’ils restèrent convaincus que ces forces ne se rassemblaient que dans l’optique d’assauts de faible ampleur en soutien de l’offensive majeure attendue face au G.A.N.U.
L’opération Bagration devait commencer le 19 Juin 1944, presque trois ans après l’invasion de l’URSS par l’Allemagne Nazie.
Le 10 juin 1944, les soviétiques déclenchaient l’offensive de Carélie contre la Finlande. En l’espace de quelques jours, l’Armée Finlandaise était culbutée et repoussée par le rouleau compresseur russe. Le 20, les troupes du Front Sud-est étaient virtuellement annihilées, es soviétiques s’étant emparés de Terijko et Yalkena, s’approchant de Viipuri. Le 21, les forces armées soviétiques crevaient un trou de 30 kilomètre de front dans l’Armée Finlandaise déployée en Carélie.
L’Opération Bagration.
L’assaut initial, prévu à l’origine pour le 19 est retardé au 22 Juin. A cete date, des concentrations d’artillerie et de bombardiers titanesque entrent en action, le 1er Front de la Baltique et le 3ème front de Biélorussie de Vasilevsky passent à l’assaut. A la fin de la première journée, le flanc de la 3.Panzer Armee est détruit. L’avance Soviétique a constitué le saillant de Vitebsk, forçant les allemands à évacuer plusieurs villages de ce secteur.
Suite aux progrès rapides de l’armée rouge en Finlande, le gouvernement Finlandais décide de rouvrir les négociations en vue d’une cessation des hostilités.
La journée du 23 commence par un intense bombardement d’artillerie sur les positions allemandes, dans certains cas, celui-ci excède deux heures. La Sixième Armée de la Garde et la 43ème Armée percent les lignes allemandes, isolant Vitebsk et se dirigeant vers la Dvina. Le Generalfeldmarschall Busch contacte l’OKH (Oberkommando des Heeres) demandant de l’aide en toute hâte, persuadé que les quatre divisions défendant Vitebsk sont en danger de se trouver rapidement coupées du front et isolées. Persuadé que l’assaut Soviétique n’est qu’une feinte, l’OKH refuse d’envoyer les renforts demandés. dans la grande majorité des secteurs, l’avance Soviétique est couronnée de succès. dans d’autrs points du front, là ou les chars ont du mal à évoluer ou lorsque les allemands ont eu le temps d’établir des positions défensives solides –sur l’autoroute Moscou-Minsk par exemple défendu par la 78.Sturm Division – les progrès seront nettement plus lents. A la fin de la journée, les progrès réalisés par Ivan sont plus que satisfaisant, Vitebsk est quasiment encerclé et de larges portions des lignes allemandes sont percées. L’OKH n’a toujours pas envoyé de renforts…
En Finlande, la Septième Armée repousse les Finlandais jusqu’à la Svir.
Pendant la nuit du 23 au 24, les forces Soviétique autour de Vitebsk commencent à grignoter les défenses. La 4ème Armée d’assaut est parvenue à percer la première ligne et une partie de la seconde, surnommée « Ligne Tigre ». Le 24, la 6ème Armée de la Garde et la 43ème Armée franchissent la Dvina. Avec le VI. Korps allemand engagé et détruit par la 39ème Armée Russe, ne reste plus que le LIII Corps seul encerclé dans Vitebsk. Les demandes réitérées de Busch, pressant l’OKH d’accepter une percée du LIII Corps restent sans réponse, jusqu’à ce que Hitler – trop tard – ne donne l’ordre de percée, à l’exclusion de la 206. Infanterie-Division, qui doit tenir la ville. La majorité des unités qui vont tenter la percée seront annihilées. La ville tombe aux mains des Soviétiques le 27, les 35.000 hommes du LIII Corps étant tués ou capturés. Le 1er front de Biélorussie déclenche son attaque contre le XXXXI.Korps Allemand. Le secteur s’étendant entre les 4. et 9. Armee Allemandes est percé par la 3ème Armée Soviétique laissant une brèche béante. Plus au sud, le XXXXI. Korps allemand est contraint de battre en retraite .La 5. Panzer Division allemande est dépêchée en hâte d’Ukraine pour soutenir l’AGC, une division pour stopper l’avance soviétique.
En Finlande, la Bataille de Tali-Ihantala commence. Après les succès initiaux, l’Armée rouge doit désormais annihiler l’Armée Finlandaise, qui s’est regroupée le long de la ligne Viipuri-Kuparsaari-Taipale (VKT). L’assaut Soviétique est précédé du désormais traditionnel bombardement d’artillerie. Au cours des jours suivants, le combat est intense, les progrès initiaux des Soviétiques sont un à un freinés, puis repoussés par l’Armée Finlandaise , qui, grâce l’arrivée de sa Division blindée parvient à détruire totalement le 27ème Régiment de chars soviétiques. Les forces Soviétiques vont passer la fin du mois de Juin à essayer d’échapper à l’encerclement ou les Finlandais veulent les faire tomber.
Le 27 Juin, les Soviétiques se sont emparés de Vitebsk et encerclent Orsha. La traversée du Dniepr et de la Dvina s’est faite au pas de course, les allemands n’ont même pas eu le temps de les utiliser comme lignes défensives. Hitler ordonne de repositionner la 4. Armee derrière la Berezina, ou il espère stopper l’avance Soviétique. Hitler et l’OKH attendent toujous le déclenchement de l’offensive soviétique –la vraie – malgré cela, ils ordonnent le déploiement de la 12. Panzer Division en soutien des lignes allemandes à Bobruisk. Tout le long du front, les formations allemandes se désagrègent sous les coups de boutoir soviétiques. La ligne de défense est percée de toutes parts, là ou Ivan rencontre une défense sérieuse, il contourne l’obstacle, laissant le travail aux unités qui suivent. A ce stade des opérations, la 3.Panzer-Armee n’existe plus que sur le papier. Les Soviétiques maintiennent leur avance et, le 28, se sont emparés de Mogilev et Lepel.
Ce même jour, les Sherman du 3ème Corps Blindé de la Garde engagent les chars de la 5. Panzer Division qui viennent de monter en ligne. Au cours des jours suivants, au terme de violents combats, les allemands doivent reculer sur Borisov.
Le 29, Model est expédié à Minsk pour remplacer Busch à la tête du Groupe d’Armées Centre. Bobruisk est quasiment encerclée, pris au piège, les 70.000 hommes des XXXV. et XXXXI. Korps.
La 4.Armee allemande franchit la Drut, se dirigeant sur la Berezina. Bien que les soviétiques soient toujours coincés autour de Borisov, ils parviennent à franchir la rivière au Nord et au sud de la ville. Les 11ème Garde et 5ème Armée Blindée de la Garde se rejoingnent aux alentours de Borisov, scellant le sort de la 4. Armee allemande. Sur l’ensemble des allemands pris au piège à Borisov, 20.000 parviennent à échapper au piège, 5.000 hommes de la 20.Panzer Division parvenant à faire leur jonction avec la 12. Panzer Division en avance. Au soit du 30, Borisov est tombé et la route de Minsk est ouverte.
Il est évident, même aux yeux de Hitler et de l’OKH que les attaques des jours précédents ne sont pas une manœuvre. Les violents combats ont occasionnés de lourdes pertes aux allemands, pertes qui ne peuvent être remplacées. Les alliés, sur le front Ouest poussent vers l’intérieur des terres, on reste persuadés, en haut lieu que le Groupe d’Armée Nord-Ukraine est le véritable objectif d’Ivan. Il n’y a plus de réserves pour remplacer les pertes. Les traînards, refluant vers l’ouest sont raflés, regroupés et renvoyés au front, équipés à la hâte, le moral n’est plus là..
Minsk, la cible Soviétique suivante, est défendue par la 5. Panzer Division, en tout 200 hommes plus tous les traînards raflés sur les arrières. Approchant à grande vitesse, deux Fronts Soviétiques s’apprêtent à fondre sur la ville. Rapidement, il est décidé que les forces de la 5.Panzer devront se déployer dans et autour de la ville afin de couvrir l’évacuation des blessés. Au Nord-ouest de la ville, la 5ème Armée de la Garde Soviétique engage les élément blindés de la 5.Panzer Division. Les combats sont furieux et, bien que les allemands conservent la main, ils ne sont pas en mesure de remplacer leurs pertes, essentiellement les précieux chars Tigres, qui infligent des pertes sévères aux Soviétiques. Le 3 Juillet, la ville est aux mains des Russes et le sort des 100.000 hommes de la 4.Armee scellé.
Se repliant vers l’ouest, les allemands forment des proies faciles pour les Soviétiques, leurs groupes sont attaques par l’aviation russe. De petits groupes, appelés Rückkämpfer sont constitués à partir des isolés et traînards et remontés en ligne. Le 8 Juillet, la grande majorité de ces formations avait été annihilée ou capturée. Sur les 100.000 hommes de la 4.Armee, 60.000 étaient morts ou portés disparus, la majorité des survivants ayant été capturés par Ivan. Sur un groupe particulier de 15.000 hommes de la 4.Armee, moins de 900 regagneront les lignes.
Model s’efforce de combler la brèche entre le Groupe d’Armées Nord et le Groupe d’Armées Centre, en constituant une nouvelle armée, la 2.Armee avec les restes de la 9. et des renforts nouvellement arrivés. La nouvelle formation reçoit l’ordre de tenir la ligne entre Vilnius en Lituanie et Baranovichi plus au sud, passant par Lida. La ligne se basait sur les restes des positions retranchées de la Première guerre mondiale, sur lesquelles Model pensait pouvoir stopper les Russes. A ce stade, Ivan était d’ores et déjà plus à l’ouest qu’il ne le révaît au début de l’offensive, devant l’effondrement des lignes défensives allemandes, il continuait son avance.. Les tentatives de Model étaient vaines. Le 8, Barnovici et Lida étaient aux mains des Soviétiques, Vilnius encerclée. Fidèle à sa désormais traditionnelle habitude, Hitler déclare Vilnius « Fester Platz ». Ce n’est que le 11 qu’il autorise une tentative de percée. dans la nuit du 12 au 13, avec l’aide de la 6.Panzer Division attaquant les russes par l’extérieur, la percée est lancée. environ 3.000 allemands parviennent à s’extraire du piège, laissant 12.000 camarades derrière eux. Vilnius tome le 13.
En Finlande, les poussées incessantes des Soviétiques parviennent à atteindre la Suvilahti et la Lormada. Le 15 Juillet, la pression soviétique se relâche, de grandes quantités d’hommes et de matériel étant soustraites du front de Léningrad pour renforcer d’autres secteurs de l’Opération Bagration. Le Front de Karélie, tout en maintenant son avance libère petrozavodsk. Les Finlandais continuent à reculer et les soviétiques restent sur leurs talons, sans toutefois parvenir à percer leurs lignes. Enfin, le 15 Juillet, l’Armée Finlandaise parvient à stopper l’avance soviétique sur l’Isthme de Karélie.
Simultanément, en Lettonie, dans le Nord, la 16.Armee du Groupe d’Armée Nord est attaquée par la 3ème Armée de Choc et la 10ème Armée de la Garde. La 2ème Armée de la Garde et la 4ème Armée de choc parvenant à faire leur jonction au sud des lignes du G.A.N. Hitler ordonne qu’aucune retraite n’est désormais possible. Au cours des deux ours qui suivent, les assauts combinés des forces soviétiques percent le front de la 16.Armee en de nombreux points.
L’Opération Bagration est de loin la plus cuisante défaite subie par la Wehrmacht. En l’espace de deux semaines, le Groupe d’Armées Centre a perdu entre 300 et 350.000 hommes sur lesquels 150.000 sont fait prisonniers. 17 Divisions ont été anéanties. Les pertes soviétiques, réparties sur les quatre Fronts se montent environ à 180.000 hommes.
L’Opération Lvov- Sandomierz.
Le 13 Juillet, l’attaque tant crainte par les allemands arriva.. Le 1er front d’Ukraine soviétique, commandé par le Maréchal I.S. Koniev – fort de près d’un million d’hommes – soutenu sur son flanc gauche par le 1er Front de Biélorussie attaque le Groupe d’Armées Nord-Ukraine. Les forces de ce dernier avaient étés, au cours des semaines précédentes ponctionnées d’un certain nombre d’unités destinées à combler les effroyables pertes occasionnées au G.A.C. Le Colonel Général Josef Harpe dispose désormais d’environ 500.000 hommes sous ses ordres, l’ensemble allant des Hongrois de la Première Armée aux 1. et 4. Panzer Armee. Dans ce secteur, les allemands disposent encore de bons équipements et d’éléments de reconnaissance. Tandis que les Soviétiques se massent à l’est, l’infanterie allemande reçoit l’ordre d’évacuer ses positions défensives en vue du bombardement d’artillerie préliminaire escompté. Réalisant cela, les soviétiques lancent l’assaut le 13 Juillet, sans bombardement d’artillerie préliminaire. Dans le sud du front, l’avance soviétique est presque irrésistible. Ivan perce les lignes avec son infanterie et injecte des formations de blindés dans les brèches.
Sur toute la largeur du front, les allemands tiennent leurs positions ou reculent de manière aussi ordonnée que possible vers de nouvelles positions. La retraite du G.A.N.U n’a rien à voir avec la déroute du Groupe d’Armées centre.. Les allemands parviennent à ralentir les avances soviétique sur Lvov gagnant ainsi un temps précieux pour fortifier les approches de la ville. Les allemands contiennent le désordre, maitrisent la panique, les pertes ne peuvent être remplacées, chaque Blindé détruit est perdu…Le 17 juillet, Ivan a atteint les faubourgs de Lvov.
Le 18, le 1er Front de Biélorussie déclenche son attaque contre la 4.Panzer Armee. Au cours des combats près de 65.000 hommes du XIII Korps sont encerclés par les 13ème et 38ème Armées soviétiques dans les environs de Brody. Le même jour, la 31ème Armée Soviétique prend pieds en Prusse Orientale pour être stoppée par une résistance farouche. La 69ème Armée et la 8ème Armée de la Garde e dirigent sur la Bug et la ville de Lublin. Le 20, les 18. et 3. Panzer Armee sont attaquées et leurs lignes percées en de nombreux endroits. Plus au sud, la 4.Panzer-Armee est en pleine décomposition sous les coups de boutoirs de la 8ème Armée de la Garde qui atteint la Bug. Le XXXXVIII. Panzer Korps tente de desserrer l’étau autour de Brody, sans succès.
En Allemagne, Klaus Schenk von Stauffenberg dirige un groupe d’officiers généraux dans une tentative d’assassinat contre Hitler. Celle-ci échoue. La réponse d’Hitler est immédiate et fulgurante, des représailles contre les comploteurs et toute personne soupçonnée d’avoir trempée dans l’affaire saignent le commandement de Wehrmacht à blanc. La mainmise d’Hitler sur toutes les décisions est désormais totale. Si le Führer avait encore une once de confiance dans le commandement de son armée, celle-ci a disparue. Le coût pour l’armée et le peuple allemand sera très élevé.
Le 21 Juillet, les Soviétiques ont atteints la frontière Finlandaise, les coups portées au Finns sont sérieux et très lourds.
Au Nord, la 1ère Armée de Choc Soviétique s’est emparée d’Ostrov. En Pologne, la Seconde Armée Blindée s’approche de la Vistule. Les défenseurs de la poche de Brody tentent une percée, celle-ci échoie et les allemands sont contraints de repositionner trois divisions en couverture des approches nord de Lvov. Le 22, la poche de Brody a étée éliminée, 35.000 soldats allemands sont morts, 17.000 partent en captivité. Le plus surprenant, c’est que 12.000 hommes parviennent à s’extraire de l’encerclement.
Le 24, persuadés de l’imminence de l’attaque soviétique, les allemands sortent la 1.Panzer Armee de Lvov. Le 26, les forces allemandes du secteur sont évacuées. Les dernières unités d’arrière garde sont balayées par le rouleau compresseur russe, et la ville tombe le 27.
En Pologne, les Soviétiques s’emparent de Lublin, la 3ème Armée Blindée de la Garde prend Yavorov. Les soviétiques avancent vers le secteur de Brest-Litovsk, resserrant le nœud autour de la 2. Armee allemande. De nombreuses têtes de ponts sont réalisées sur la Vistule et menacent le dispositif allemand. A la fin du mois, la 3ème Armée Blindé de la Garde est parvenue à établir une solide tête de pont sur la Vistule à Sandomierz. Le 31, la 2ème Armée de la Garde a atteint les faubourgs de Varsovie, mais est repoussée par une contre-attaque des unités SS Panzers de la Wiking et de la Totenkopf.
Le Polski Komitot Wyzwolenia Narodowego (PKWM – Comité Polonais de Libération Nationale) proclame son manifeste le 22 Juillet. Les soviétiques souhaitent placer cette organisation fantoche aux manettes dès que le territoire Polonais est libéré du joug allemand. Le PKWM est naturellement opposé au Gouvernement Polonais en exil à Londres ainsi qu’à l’AK (Armée de l’Intérieur).
En Lituanie et en Lettonie, l’histoire s’écrit de la même façon, les soviétiques avançant à grande vitesse, poussant devant eux des allemands en repli sommes toutes ordonné. En Lituanie, l’avance de la 51ème Armée soviétique est menacée par l’intervention des 16. et 18. Armees du G.A.Nord stationnés en Lettonie et Estonie. En conséquence la 3.Panzer Armee est envoyée plus au nord pour sécuriser un corridor de retraite. La 51ème Armée continue sa course vers le Golfe de Riga, tandis que la 2ème Armée de la Garde repousse la 3.Panzer Armee. Le 31 Juillet, les soviétiques ont atteints la Baltique à l’ouest de Riga, isolant les forces allemandes.
En Août, les combats pour la Lettonie continuent. Le 4, la 16. Armee allemande échoue dans sa tentative de percée. A la même époque, la 18.Armee se trouve engagée dans des combats avec la 4ème Armée de Choc, retenant les Soviétiques. Le 14, la 3.Panzer Armee allemande tente de secourir les troupes encerclés dans et autour de Riga, repoussant la 51ème Armée Soviétique. Le 17, une opération combinée, l’Opération Doppelkopf, menée par les 3.Panzer Armee et 16.Armee allemandes parvient à repousser les Soviétiques sur leurs lignes défensives, élargissant le corridor entre le G.A.centre et le G.A. Nord.
A suivre.... si ça vous tente...
Re: La Guerre à l'est - 1ère partie
L’Insurrection de Varsovie.
Au début du mois d’Aout, l’Armée de l’Intérieur Polonaise se soulève contre l’occupant Allemand dans Varsovie. L’AK – le bras armé du Gouvernement Polonais en exil - aligne 40.000 combattants sous les ordres du Général Tadeusz –Bor- Komorowski. Persuadés qu’il vaut mieux accueillir les Soviétiques dans une Pologne libérée, l’AK déclenche l’insurrection une fois que l’Armée rouge arrive à portée de canon. Après des succès initiaux, les gains de l’AK se réduisent au fur et à mesure que les allemands injectent des renforts et équipements dans la ville. Sur la rive droite de la Vistule, l’Armée rouge attend, laissant les allemands régler le problème, chose qu’ils n’auront plus à faire après la guerre. Cette attitude sera source de tensions entre les alliés et les soviétiques, ces derniers interdisant l’accès à leurs aérodromes aux avions ravitailleurs alliés. Le 5, l’AK a perdue près de 15.000 combattants et contrôle 60% de la ville, ses forces sont coupés en plusieurs poches isolées dans la ville…
Opération Jassy-Kischninew.
Le 20 Aout, les soviétiques sont prêts à déclencher l’opération destinée à chasser les allemands de Roumanie et à pousser la Roumanie hors de l’Axe. Les 2ème et 3ème Front d’Ukraine ont étés considérablement renforcés, alignant à peu près 1.200.000 hommes, soutenus par 19.000 pièces d’artillerie, 1.900 chars et canons d’assaut et près de 2.000 appareils de tous types. L’objectif est la région de Ploesti et les champs pétrolifères puis la Bulgarie. Une fois arrivé en Bulgarie, ce sont les arrières des forces allemandes en Grèce et en Yougoslavie qui se trouvent menacées. Face à cette menace grandissante, les 600.000 hommes du Groupe d’Armées Sud Ukraine – essentiellement des allemands et des roumains peuvent compter sur environ 400 chars et canons d’assaut et sur un maximum de 300 avions de tous types.
L’opération commence par une ruée dévastatrice des forces du 2ème front d’Ukraine contre la 4èm Armée Roumaine qui conduit à une retraite générale des Roumains. Le 3ème Front d’Ukraine atteint le même niveau de succès face aux forces allemandes. Tout e long du front, les forces Allemandes et Roumaines sont en déroute, s’efforçant de retarder l’avance soviétique. Le 21, Jassy est capturé et les forces de l’Axe se replient derrière le Prut.
Le lendemain, 22 août, les roumaines de l’A.G.S.U. ne sont plus un obstacle, ayant cessé d’être une unité combattante, permettant aux forces Soviétiques de percer le front, et d’encercler les formations allemandes encore intactes. Le 23, le Roi Michel parvient à renverser la dictature d’Antonescu, soutenu par la classe politique et une grande partie de l’armée. Les allemands tentent de renverser la situation par la voie des armes, mais n’y parviennent pas. Les forces Roumaines restantes reçoivent l’ordre de défendre leur pays face à l’envahisseur allemand et de se ranger aux côtés des alliés. Les 37ème et 52ème armées soviétiques font leur jonction le 24, encerclant la Sixième Armée allemande. Dans le même temps, Kishinev tombe et la population de Bucarest se soulève contre les allemands. A la fin du mois, 250.000 hommes de la VI.Armee ont étés mis hors de combat, tués, blessés ou capturés. La Roumanie a formellement déclaré la guerre à l’Allemagne, les champs pétrolifères de Ploesti, vitaux pour la continuation de l’effort de guerre allemand sont aux mains des soviétiques. Les gains de l’opération Jassy-Kischinev ont laissés les 300.000 soldats allemands de Grèce, Yougoslavie et de la zone Egée seuls en l’air.
En Finlande, au début du mois d’Août, le Président Ryti a démissionné, permettant au Maréchal Mannerheim de prendre le contrôle du pays et de rechercher les termes de paix avec les soviétiques. Le 25, une Armistice est signée entre les deux pays . Les forces allemandes doivent avoir quitté le sol Finlandais le 15 septembre. Au début de Septembre, les Finlandais ont rompus tous les contacts politiques avec l’Allemagne.
Soulèvement National en Slovaquie.
Au cours de la première partie de la guerre, les partisans slovaques se sont engagés dans de nombreuses activités contre les forces allemandes. Afin de contrer ceci, les allemands ont fini par déplacer près de 50.000 hommes dans la région, ce qui aura pour effet immédiat de déclencher un soulèvement national en Slovaquie. le gouvernement en exil, dirigé par Edvard Benes à Londres s’efforce de coordonner au mieux les différents mouvements insurrectionnels, dans le but affiché de réunifier le pays qui, autrefois s’appelait Tchécoslovaquie. L’insurrection, qui est déclenchée fin Août se heurte de prime abord à de nombreux problèmes, parmi lesquels la perte de deux divisions de l’Armée National envoyées s’emparer de la Passe de Dukla. Comme dans le cas de Varsovie, l’Armée Rouge ne fera pas grand-chose pour aider les insurgés et les partisans soviétiques ne manqueront pas, en plusieurs occasions de prendre des stocks de ravitaillement vitaux pour les Slovaques. Au cours des semaines de combat qui suivent, les insurgés sont rebaptisés 1ère Armée Tchécoslovaque en reconnaissance de la volonté d’unité des deux pays.
La Roumanie à genoux, les chars russes arrivant rapidement, l’Amiral Horty, régent Hongrois considéra le moment venu pour agir. Le gouvernement pronazie est chassé, et un gouvernement prosoviétique sous la direction de Lakatos le remplace. A ce stade, la Police Hongroise reçoit l’ordre d’empêcher toute déportation de citoyens Hongrois. Au début septembre, la IIème armée Hongroise repousse la Quatrième Armée Roumaine prosoviétique.
Staline déclare la guerre à la Bulgarie, qui se rend immédiatement. Peu de temps après, la Bulgarie - occupée par l’Armée rouge-déclare la guerre à l’Axe. Les allemands retirent graduellement leurs forces de Finlande et, à Varsovie sont parvenus à chasser l’AK des berges de la Vistule.
Le manque de soutien apporté par les Soviétiques aux insurgés Slovaques va commencer à les hanter. La Passe de Dukla, qui devait être prise par des éléments de l’Armée Slovaque est prise par l’Armée Rouge. ces derniers ont sous-estimés le terrain et la nature des défenses allemandes. Une opération prévue pour durer cinq jours dure un peu plus d’un mois et coûte près de 200.000 morts aux deux belligérants. Les allemands, une fois de plus se sont montrés maîtres dans l’adaptation au terrain.
Offensive Soviétique en Baltique.
Comme pour toutes les opérations offensives soviétiques d’envergure, de grandes quantités d’hommes et d’équipements se trouvent massées devant les faibles forces Allemandes. Les Soviétiques alignent près de 1.5 million d’hommes, en face d’eux, 400.000 allemands des seizième et dix-huitièmes armées du G.A.N. L’offensive a pour objet de couper le G.A.C. du G.A.N. en chassant les Allemands de la région Baltique (désormais la Lettonie). L’offensive commence le 14 septembre, et, bien que les soviétiques ne parviennent à remporter des succès initiaux, ils se heurtent à une féroce résistance allemande tout le long du front, assortie de nombreuses contre-offensives destinées à couper les fers de lance Soviétiques. La 3.Panzer Armee, du G.A.C. tente de percer vers les lignes du Groupe d’Armées Nord lors de l’Opération Cäsar. Aux termes de quelques jours d’offensive, les allemands se voient stoppés par la résistance russe et passent en défense. A la pointe Nord du G.A.C. se trouve le Armee Abteilung Narva. Il devient de plus en plus évident au fur et à mesure de l’avance Soviétique que la position de ce détachement d’armées est précaire et risque fort de se trouver isolée du reste des forces allemandes. Le 14, les soviétiques déclenchent l’attaque sur Riga, la capitale Lettone, toujours occupée par les allemands. Les jours qui suivent voient se dérouler de terribles combats de rues, les pertes grimpant en flèche. Le 17 septembre, les allemands déclenchent l’opération Aster, l’évacuation de l’Estonie. Un grand nombre de militaires et de civils se replient vers la Lettonie par mer. La retraite allemande se fait avec les russes sur les talons, ceux-ci reprennent Tallinn, la capitale de l’Estonie le 22 septembre.
A la fin septembre, les Soviétiques déclenchent une opération de débarquement destinée à déloger les allemands des Iles de la baie de Riga et de l’archipel de Moonsund. La 8ème Armée du 2ème front de Léningrad est à la tâche. Des progrès très lents, du fait d’une intense résistance allemande et aux conditions atmosphériques conduisent l’opération à s’enliser jusque fin novembre, lorsque les iles seront finalement prises après le départ du dernier soldat allemand.
En Finlande, les allemands essayent de s’emparer de l’ile de Suursaari et du port qui s’y trouve. La tentative échoue, résultant dans la capture de nombreux soldats allemands. Le gouvernement Finlandais exige le retrait des forces allemandes immédiat du sol national. Jusqu’à ce stade, le retrait allemand s’était déroulé dans une ambiance « amicale », sans engagements ni heurt entre les alliés d’hier. Les soviétiques n’étaient pas satisfaits de la tournure des choses. Si les finlandais continuaient à démobiliser leurs forces plutôt que d’attaquer les allemands, c’est l’Armée rouge qui allait s’en charger…
En Hongrie, les Allemands s’efforcent de repousser le 2ème Front d’Ukraine en lançant la 2. Armée Hongroise et la 8. Armée Allemandes contre la 4ème Armée Roumaine et les 24ème et 17ème armées de la Garde soviétique. Se soldant par des victoires initiales, l’attaque s’enlise, le 24 septembre, épuisés, les attaquants sont stoppés. Fin Octobre, une délégation de diplomates Hongrois est secrètement dépêché à Moscou pour établir des pourparler de paix.
Le 21 septembre marque le dernier parachutage allié sur Varsovie. Jour après jour, les positions de l’AK sont reprises, la situation devient désespérée. A la fin du mois, l’essentiel de l’Armée de l’Intérieur a été détruite ou se trouve encerclée, attendant l’inévitable. Le 2 Octobre, les derniers combattants de l’AK se rendent. L’insurrection aura coûté la vie à 15.000 combattants et plus de 200.000 civils. Les allemands ont essuyés environ 26.000 pertes, dont près de 10.000 morts.
La phase finale des opérations Soviétiques en Baltique est déclenchée le 5 octobre, l’Offensive de Memel. L’objectif des forces soviétiques est de transférer le poids de l’assaut de l’A.G.N. sur la 3.Panzer Armee. La destruction de son potentiel combattant permettrait de scinder les deux Groupes d’armées allemands et de fermer la poche de Courlande. Les premières attaques soviétiques sont couronnées de succès, les forces allemandes se replient sur le Port de Memel. Pendant trois mois, les défenseurs vont rester encerclés dans Memel. Soutenus par la flotte de la Baltique, les défenseurs évacueront leurs blessés et recevront des renforts et le ravitaillement par mer. Le Groupe d’Armées Nord se retrouve isolé, coupé dans la poche de Courlande. Hitler refuse d’autoriser les 200.000 hommes du G.A.N. de percer, considérant que leur sacrifice va figer sur place nombre d’unités soviétiques et contribuer à la protection des bases de U-Bot de la Baltique. Le reste du mois, les soviétiques tentent d’achever, sans succès les défenseurs de la poche de Courlande.
L’Offensive sur Debrecen.
En Hongrie, le 6 Octobre, les Soviétiques lancent l’offensive sur Debrecen. Immédiatement, la pince sud détruit la 3ème Armée Hongroise et avance de lus de 60 kilomètres en moins de 24 heures. La pince nord se heurte à deux Panzer divisions allemandes et s’arrête net. Avançant vers le nord, la pince sud prend au piège de nombreuses formations allemandes et les détruit. les combats seront intenses, chaque camp attaquant, puis contre-attaquant, la ligne de front oscille sans réellement bouger. Sur la Tisza – une frontière naturelle défendue âprement par els forces de l’Axe, les Hongrois et les Roumains se livrent de coûteuses batailles. Tandis que l’offensive soviétique se poursuit, les allemands s’enterrent autour de Debrecen, se préparant à l’assaut imminent. Lors d’une opération combinée dont ils ont encore le secret, les allemands parviennent à encercler et annihiler la majorité du Corps de cavalerie mécanisé Pliyev.
Le 15 Octobre, lors d’un discours radiodiffusé, l’Amiral Horthy déclare que l’Allemagne se trouve proche de la fin et qu’il est parvenu à négocier une armistice avec les Soviétiques. Le 16, réagissant rapidement, Hitler ordonne le déclenchement de l’Opération Panzerfaust. Otto skorzeny, le libérateur de Mussolini conduit une formation d’élite qui s’empare du fils du Régent, forçant ce dernier à renoncer au pouvoir et mettant en place un gouvernement pro-nazi, dirigé par Ferenc Szalasi, le leader du parti des Croix-fléchées. Le même jour, les soviétiques chassent les derniers défenseurs de Riga et reprennent la ville définitivement.
Le 19, les soviétiques ont pris pieds dans les faubourgs de Debrecen et, le 20, la ville tombe, la majorité du cœur historique aura été détruit dans l’opération, ainsi que près de 70% des maisons et immeubles. A la fin du mois, l’objectif Soviétique est Budapest.
Le 7 octobre, en Finlande, le Front de Karélie lance l’offensive Petsamo-Kirkenes. Le XIX Corps de Montagne allemand doit faire face à des attaques ennemies terriblement puissantes, malgré cela, Ivan est gêné par le terrain, et le manque de routes rendent l’acheminements du ravitaillement difficile. Le 15, l’avance Soviétique a contraint les allemands à reculer en Norvège. Le 18, la seconde phase de l’offensive soviétique est déclenchée, l’armée rouge marche sur la frontière Norvégienne. A la fin du mois, l’Armée rouge a pénétrée en profondeur en Norvège, faisant subir une intense pression sur les forces allemandes luttant encore en Finlande.
En Yougoslavie, les Soviétiques, soutenus par la Première Armée Bulgare et les partisans de Tito attaquent les allemands à Nis. L’objectif final est la prise de Belgrade et couper les allemands de la Hongrie. Le 14 Octobre, les forces Soviétiques et Yougoslaves sont devant Belgrade. Le 19, les Allemands tentent de dégager les troupes situées dans la ville, tentative qui essuie de lourdes pertes. De terribles combats de rues se déroulent dans la Capitale Yougoslave, le lendemain, la Garnison allemande est détruite.
Le 29 octobre, l’Offensive Soviétique sur Budapest est déclenchée. Le 3 Novembre, la 46ème Armée a atteint les faubourgs de Budapest. Les combats sont immédiatement très intenses, les allemands tenant solidement la ville tandis que les soviétiques font tout pour s’en emparer. L’assaut soviétique se ralentit, ces derniers ne parvenant pas à établir une tête de pont sur le Danube.
Le 21 Novembre, la tête de pont est enfin établie, les soviétiques transportent des troupes en masse sur la rive gauche.
En Grèce, la Première Armée Bulgare repousse le Groupe d’Armées E hors de Skopje. L’axe parvient in extremis à évacuer ses combattants avant l’encerclement.
En Albanie, les Partisans s’emparent de Duraza et de la Capitale, Tirana le 21 Novembre. Tout au long du mois de Décembre, l’Armée route travaille l’encerclement de Budapest, lançant attaque sur attaque contre la partie orientale de la ville, Pest. Les troupes allemandes et hongroises n’ont d’autre choix que de reculer graduellement dans Buda, écrasées sous le poids de l’Armée rouge.
Au début du mois d’Aout, l’Armée de l’Intérieur Polonaise se soulève contre l’occupant Allemand dans Varsovie. L’AK – le bras armé du Gouvernement Polonais en exil - aligne 40.000 combattants sous les ordres du Général Tadeusz –Bor- Komorowski. Persuadés qu’il vaut mieux accueillir les Soviétiques dans une Pologne libérée, l’AK déclenche l’insurrection une fois que l’Armée rouge arrive à portée de canon. Après des succès initiaux, les gains de l’AK se réduisent au fur et à mesure que les allemands injectent des renforts et équipements dans la ville. Sur la rive droite de la Vistule, l’Armée rouge attend, laissant les allemands régler le problème, chose qu’ils n’auront plus à faire après la guerre. Cette attitude sera source de tensions entre les alliés et les soviétiques, ces derniers interdisant l’accès à leurs aérodromes aux avions ravitailleurs alliés. Le 5, l’AK a perdue près de 15.000 combattants et contrôle 60% de la ville, ses forces sont coupés en plusieurs poches isolées dans la ville…
Opération Jassy-Kischninew.
Le 20 Aout, les soviétiques sont prêts à déclencher l’opération destinée à chasser les allemands de Roumanie et à pousser la Roumanie hors de l’Axe. Les 2ème et 3ème Front d’Ukraine ont étés considérablement renforcés, alignant à peu près 1.200.000 hommes, soutenus par 19.000 pièces d’artillerie, 1.900 chars et canons d’assaut et près de 2.000 appareils de tous types. L’objectif est la région de Ploesti et les champs pétrolifères puis la Bulgarie. Une fois arrivé en Bulgarie, ce sont les arrières des forces allemandes en Grèce et en Yougoslavie qui se trouvent menacées. Face à cette menace grandissante, les 600.000 hommes du Groupe d’Armées Sud Ukraine – essentiellement des allemands et des roumains peuvent compter sur environ 400 chars et canons d’assaut et sur un maximum de 300 avions de tous types.
L’opération commence par une ruée dévastatrice des forces du 2ème front d’Ukraine contre la 4èm Armée Roumaine qui conduit à une retraite générale des Roumains. Le 3ème Front d’Ukraine atteint le même niveau de succès face aux forces allemandes. Tout e long du front, les forces Allemandes et Roumaines sont en déroute, s’efforçant de retarder l’avance soviétique. Le 21, Jassy est capturé et les forces de l’Axe se replient derrière le Prut.
Le lendemain, 22 août, les roumaines de l’A.G.S.U. ne sont plus un obstacle, ayant cessé d’être une unité combattante, permettant aux forces Soviétiques de percer le front, et d’encercler les formations allemandes encore intactes. Le 23, le Roi Michel parvient à renverser la dictature d’Antonescu, soutenu par la classe politique et une grande partie de l’armée. Les allemands tentent de renverser la situation par la voie des armes, mais n’y parviennent pas. Les forces Roumaines restantes reçoivent l’ordre de défendre leur pays face à l’envahisseur allemand et de se ranger aux côtés des alliés. Les 37ème et 52ème armées soviétiques font leur jonction le 24, encerclant la Sixième Armée allemande. Dans le même temps, Kishinev tombe et la population de Bucarest se soulève contre les allemands. A la fin du mois, 250.000 hommes de la VI.Armee ont étés mis hors de combat, tués, blessés ou capturés. La Roumanie a formellement déclaré la guerre à l’Allemagne, les champs pétrolifères de Ploesti, vitaux pour la continuation de l’effort de guerre allemand sont aux mains des soviétiques. Les gains de l’opération Jassy-Kischinev ont laissés les 300.000 soldats allemands de Grèce, Yougoslavie et de la zone Egée seuls en l’air.
En Finlande, au début du mois d’Août, le Président Ryti a démissionné, permettant au Maréchal Mannerheim de prendre le contrôle du pays et de rechercher les termes de paix avec les soviétiques. Le 25, une Armistice est signée entre les deux pays . Les forces allemandes doivent avoir quitté le sol Finlandais le 15 septembre. Au début de Septembre, les Finlandais ont rompus tous les contacts politiques avec l’Allemagne.
Soulèvement National en Slovaquie.
Au cours de la première partie de la guerre, les partisans slovaques se sont engagés dans de nombreuses activités contre les forces allemandes. Afin de contrer ceci, les allemands ont fini par déplacer près de 50.000 hommes dans la région, ce qui aura pour effet immédiat de déclencher un soulèvement national en Slovaquie. le gouvernement en exil, dirigé par Edvard Benes à Londres s’efforce de coordonner au mieux les différents mouvements insurrectionnels, dans le but affiché de réunifier le pays qui, autrefois s’appelait Tchécoslovaquie. L’insurrection, qui est déclenchée fin Août se heurte de prime abord à de nombreux problèmes, parmi lesquels la perte de deux divisions de l’Armée National envoyées s’emparer de la Passe de Dukla. Comme dans le cas de Varsovie, l’Armée Rouge ne fera pas grand-chose pour aider les insurgés et les partisans soviétiques ne manqueront pas, en plusieurs occasions de prendre des stocks de ravitaillement vitaux pour les Slovaques. Au cours des semaines de combat qui suivent, les insurgés sont rebaptisés 1ère Armée Tchécoslovaque en reconnaissance de la volonté d’unité des deux pays.
La Roumanie à genoux, les chars russes arrivant rapidement, l’Amiral Horty, régent Hongrois considéra le moment venu pour agir. Le gouvernement pronazie est chassé, et un gouvernement prosoviétique sous la direction de Lakatos le remplace. A ce stade, la Police Hongroise reçoit l’ordre d’empêcher toute déportation de citoyens Hongrois. Au début septembre, la IIème armée Hongroise repousse la Quatrième Armée Roumaine prosoviétique.
Staline déclare la guerre à la Bulgarie, qui se rend immédiatement. Peu de temps après, la Bulgarie - occupée par l’Armée rouge-déclare la guerre à l’Axe. Les allemands retirent graduellement leurs forces de Finlande et, à Varsovie sont parvenus à chasser l’AK des berges de la Vistule.
Le manque de soutien apporté par les Soviétiques aux insurgés Slovaques va commencer à les hanter. La Passe de Dukla, qui devait être prise par des éléments de l’Armée Slovaque est prise par l’Armée Rouge. ces derniers ont sous-estimés le terrain et la nature des défenses allemandes. Une opération prévue pour durer cinq jours dure un peu plus d’un mois et coûte près de 200.000 morts aux deux belligérants. Les allemands, une fois de plus se sont montrés maîtres dans l’adaptation au terrain.
Offensive Soviétique en Baltique.
Comme pour toutes les opérations offensives soviétiques d’envergure, de grandes quantités d’hommes et d’équipements se trouvent massées devant les faibles forces Allemandes. Les Soviétiques alignent près de 1.5 million d’hommes, en face d’eux, 400.000 allemands des seizième et dix-huitièmes armées du G.A.N. L’offensive a pour objet de couper le G.A.C. du G.A.N. en chassant les Allemands de la région Baltique (désormais la Lettonie). L’offensive commence le 14 septembre, et, bien que les soviétiques ne parviennent à remporter des succès initiaux, ils se heurtent à une féroce résistance allemande tout le long du front, assortie de nombreuses contre-offensives destinées à couper les fers de lance Soviétiques. La 3.Panzer Armee, du G.A.C. tente de percer vers les lignes du Groupe d’Armées Nord lors de l’Opération Cäsar. Aux termes de quelques jours d’offensive, les allemands se voient stoppés par la résistance russe et passent en défense. A la pointe Nord du G.A.C. se trouve le Armee Abteilung Narva. Il devient de plus en plus évident au fur et à mesure de l’avance Soviétique que la position de ce détachement d’armées est précaire et risque fort de se trouver isolée du reste des forces allemandes. Le 14, les soviétiques déclenchent l’attaque sur Riga, la capitale Lettone, toujours occupée par les allemands. Les jours qui suivent voient se dérouler de terribles combats de rues, les pertes grimpant en flèche. Le 17 septembre, les allemands déclenchent l’opération Aster, l’évacuation de l’Estonie. Un grand nombre de militaires et de civils se replient vers la Lettonie par mer. La retraite allemande se fait avec les russes sur les talons, ceux-ci reprennent Tallinn, la capitale de l’Estonie le 22 septembre.
A la fin septembre, les Soviétiques déclenchent une opération de débarquement destinée à déloger les allemands des Iles de la baie de Riga et de l’archipel de Moonsund. La 8ème Armée du 2ème front de Léningrad est à la tâche. Des progrès très lents, du fait d’une intense résistance allemande et aux conditions atmosphériques conduisent l’opération à s’enliser jusque fin novembre, lorsque les iles seront finalement prises après le départ du dernier soldat allemand.
En Finlande, les allemands essayent de s’emparer de l’ile de Suursaari et du port qui s’y trouve. La tentative échoue, résultant dans la capture de nombreux soldats allemands. Le gouvernement Finlandais exige le retrait des forces allemandes immédiat du sol national. Jusqu’à ce stade, le retrait allemand s’était déroulé dans une ambiance « amicale », sans engagements ni heurt entre les alliés d’hier. Les soviétiques n’étaient pas satisfaits de la tournure des choses. Si les finlandais continuaient à démobiliser leurs forces plutôt que d’attaquer les allemands, c’est l’Armée rouge qui allait s’en charger…
En Hongrie, les Allemands s’efforcent de repousser le 2ème Front d’Ukraine en lançant la 2. Armée Hongroise et la 8. Armée Allemandes contre la 4ème Armée Roumaine et les 24ème et 17ème armées de la Garde soviétique. Se soldant par des victoires initiales, l’attaque s’enlise, le 24 septembre, épuisés, les attaquants sont stoppés. Fin Octobre, une délégation de diplomates Hongrois est secrètement dépêché à Moscou pour établir des pourparler de paix.
Le 21 septembre marque le dernier parachutage allié sur Varsovie. Jour après jour, les positions de l’AK sont reprises, la situation devient désespérée. A la fin du mois, l’essentiel de l’Armée de l’Intérieur a été détruite ou se trouve encerclée, attendant l’inévitable. Le 2 Octobre, les derniers combattants de l’AK se rendent. L’insurrection aura coûté la vie à 15.000 combattants et plus de 200.000 civils. Les allemands ont essuyés environ 26.000 pertes, dont près de 10.000 morts.
La phase finale des opérations Soviétiques en Baltique est déclenchée le 5 octobre, l’Offensive de Memel. L’objectif des forces soviétiques est de transférer le poids de l’assaut de l’A.G.N. sur la 3.Panzer Armee. La destruction de son potentiel combattant permettrait de scinder les deux Groupes d’armées allemands et de fermer la poche de Courlande. Les premières attaques soviétiques sont couronnées de succès, les forces allemandes se replient sur le Port de Memel. Pendant trois mois, les défenseurs vont rester encerclés dans Memel. Soutenus par la flotte de la Baltique, les défenseurs évacueront leurs blessés et recevront des renforts et le ravitaillement par mer. Le Groupe d’Armées Nord se retrouve isolé, coupé dans la poche de Courlande. Hitler refuse d’autoriser les 200.000 hommes du G.A.N. de percer, considérant que leur sacrifice va figer sur place nombre d’unités soviétiques et contribuer à la protection des bases de U-Bot de la Baltique. Le reste du mois, les soviétiques tentent d’achever, sans succès les défenseurs de la poche de Courlande.
L’Offensive sur Debrecen.
En Hongrie, le 6 Octobre, les Soviétiques lancent l’offensive sur Debrecen. Immédiatement, la pince sud détruit la 3ème Armée Hongroise et avance de lus de 60 kilomètres en moins de 24 heures. La pince nord se heurte à deux Panzer divisions allemandes et s’arrête net. Avançant vers le nord, la pince sud prend au piège de nombreuses formations allemandes et les détruit. les combats seront intenses, chaque camp attaquant, puis contre-attaquant, la ligne de front oscille sans réellement bouger. Sur la Tisza – une frontière naturelle défendue âprement par els forces de l’Axe, les Hongrois et les Roumains se livrent de coûteuses batailles. Tandis que l’offensive soviétique se poursuit, les allemands s’enterrent autour de Debrecen, se préparant à l’assaut imminent. Lors d’une opération combinée dont ils ont encore le secret, les allemands parviennent à encercler et annihiler la majorité du Corps de cavalerie mécanisé Pliyev.
Le 15 Octobre, lors d’un discours radiodiffusé, l’Amiral Horthy déclare que l’Allemagne se trouve proche de la fin et qu’il est parvenu à négocier une armistice avec les Soviétiques. Le 16, réagissant rapidement, Hitler ordonne le déclenchement de l’Opération Panzerfaust. Otto skorzeny, le libérateur de Mussolini conduit une formation d’élite qui s’empare du fils du Régent, forçant ce dernier à renoncer au pouvoir et mettant en place un gouvernement pro-nazi, dirigé par Ferenc Szalasi, le leader du parti des Croix-fléchées. Le même jour, les soviétiques chassent les derniers défenseurs de Riga et reprennent la ville définitivement.
Le 19, les soviétiques ont pris pieds dans les faubourgs de Debrecen et, le 20, la ville tombe, la majorité du cœur historique aura été détruit dans l’opération, ainsi que près de 70% des maisons et immeubles. A la fin du mois, l’objectif Soviétique est Budapest.
Le 7 octobre, en Finlande, le Front de Karélie lance l’offensive Petsamo-Kirkenes. Le XIX Corps de Montagne allemand doit faire face à des attaques ennemies terriblement puissantes, malgré cela, Ivan est gêné par le terrain, et le manque de routes rendent l’acheminements du ravitaillement difficile. Le 15, l’avance Soviétique a contraint les allemands à reculer en Norvège. Le 18, la seconde phase de l’offensive soviétique est déclenchée, l’armée rouge marche sur la frontière Norvégienne. A la fin du mois, l’Armée rouge a pénétrée en profondeur en Norvège, faisant subir une intense pression sur les forces allemandes luttant encore en Finlande.
En Yougoslavie, les Soviétiques, soutenus par la Première Armée Bulgare et les partisans de Tito attaquent les allemands à Nis. L’objectif final est la prise de Belgrade et couper les allemands de la Hongrie. Le 14 Octobre, les forces Soviétiques et Yougoslaves sont devant Belgrade. Le 19, les Allemands tentent de dégager les troupes situées dans la ville, tentative qui essuie de lourdes pertes. De terribles combats de rues se déroulent dans la Capitale Yougoslave, le lendemain, la Garnison allemande est détruite.
Le 29 octobre, l’Offensive Soviétique sur Budapest est déclenchée. Le 3 Novembre, la 46ème Armée a atteint les faubourgs de Budapest. Les combats sont immédiatement très intenses, les allemands tenant solidement la ville tandis que les soviétiques font tout pour s’en emparer. L’assaut soviétique se ralentit, ces derniers ne parvenant pas à établir une tête de pont sur le Danube.
Le 21 Novembre, la tête de pont est enfin établie, les soviétiques transportent des troupes en masse sur la rive gauche.
En Grèce, la Première Armée Bulgare repousse le Groupe d’Armées E hors de Skopje. L’axe parvient in extremis à évacuer ses combattants avant l’encerclement.
En Albanie, les Partisans s’emparent de Duraza et de la Capitale, Tirana le 21 Novembre. Tout au long du mois de Décembre, l’Armée route travaille l’encerclement de Budapest, lançant attaque sur attaque contre la partie orientale de la ville, Pest. Les troupes allemandes et hongroises n’ont d’autre choix que de reculer graduellement dans Buda, écrasées sous le poids de l’Armée rouge.
Re: La Guerre à l'est - 1ère partie
pitaine, pas chef, pitaine il a dit
par contre, très sympa à lire , vievement la suite
par contre, très sympa à lire , vievement la suite
Diab'- Messages : 53
Date d'inscription : 16/09/2010
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Localisation : Brunoy (91)
Re: La Guerre à l'est - 1ère partie
Diab' a écrit:pitaine, pas chef, pitaine il a dit
par contre, très sympa à lire , vievement la suite
Merci!
Chef à chaque fois, je vois Pierre Mondy
Re: La Guerre à l'est - 1ère partie
Moi j'ai bien dit hein chef
Diab'- Messages : 53
Date d'inscription : 16/09/2010
Age : 45
Localisation : Brunoy (91)
Re: La Guerre à l'est - 1ère partie
Suite & Fin.....
L’Offensive d’Hivers .
Les opérations Soviétiques de 1944 ont placé l’Armée Rouge en position de commencer l’assaut final sur l’Allemagne. En octobre 1944, le secteur frontal du Front de l’est est identifié comme « Axe de Berlin » la clé pour terminer la guerre. Les attaques sur les flancs doivent perte des manœuvres de diversion, les activités de Novembre et Décembre poussant les allemands à concentrer dans ces secteurs de puissantes forces laissant quarante neufs divisions dans le secteur central.
Au sud, les violents combats autour de Budapest aspirent de plus en plus de divisions des deux camps. Au Nord, le 3ème Front de Biélorussie doit fixer les forces allemandes autour de Königsberg et le 2ème exécute une poussée en Prusse orientale, couvrant le flanc droit de l’offensive principale. Les plans sont finalisés et approuvés début décembre et l’offensive prévue pour débuter entre le 15 et le 20. Curieusement, un appel téléphonique de Churchill en date du 6 janvier demandant un déclenchement anticipé afin de soulager la pression à l’ouest convint Staline de devancer de quelques jours le déclenchement de l’offensive. Les opérations allemandes à l’ouest sont à l’arrêt. Il faut voire dans cette demande de Churchill une tentative de gagner la main en vue des discussions sur le point de s’ouvrir à Yalta.
Le 1er front d’Ukraine de Koniev devra déclencher les opérations le 12 janvier, le 3ème Front de Biélorusse attaquant vers Königsberg le lendemain. Les assauts du 2ème Front de Biélorusse vers la Prusse Orientale et du 1er Front de Biélorussie en Pologne devront commencer le 14 Janvier.
L’objectif est de gagner le maximum de terrain possible sur la rive orientale de l’Oder, le nom de code Offensive Vistule-Oder ne sera donnée qu’une fois que l’armée rouge sera effectivement sur l’Oder.
L’Offensive Vistule-Oder .
Les objectifs essentiels de l’Offensive d’Hiver se situent entre la Vistule et l’Oder, depuis la Pologne Occidentale jusqu’à la Silésie et le Brandenbourg. Le secteur est vaste, environ 500 kilomètres de large et plus de cinq cent de profondeur. Les fleuves et canaux sont gelés , le terrain est globalement plat et la terre est dure comme de la pierre, couverte d’une fine pellicule de neige. L’ennemi sur le point de prendre pieds en Allemagne sur les deux fronts, Anglo-américains à l’ouest et soviétiques à l’est, le marteau est près de s’abattre sur le centre de l’Allemagne en une campagne qui va durer quarante cinq jours. La supériorité numérique alliée est de 5 :1, la domination effective du ciel allemand par l’aviation des alliés assure que la défaite de l’Axe n’est plus qu’une affaire de temps.
L’Armée rouge, bien qu’épuisée par des années de lutte sauvage, a appris des déculottées subies dans le passée et devient une machine de guerre respectable.
La priorité des opérations Vistule-Oder fait que les blindés fonceront vers l’avant, coupant les formations allemandes et ne permettant pas la constitution de lignes défensives allemandes.
Les forces blindés doivent percer les défenses de l’ennemi et pénétrer aussi vite et profondément que possible sur les arrières de l’ennemi. Il faut semer la panique et la confusion. Ne donnez pas à l’ennemi le temps d’établir une ligne défensive ou de créer de nouveaux centres de résistance. Pressez de l’avant !!
Joukov
La STAVKA planifie d’exploiter les têtes de ponts gagnées à la fin de l’été 1944. La plus grande, celle de Sandomierz à proximité de Kielce se trouve dans le secteur du 1er Front d’Ukraine, les têtes de pont de Pulawy et Magnuszew se trouvent dans le secteur du 1er front de Biélorusse de Joukov, plus au nord sur la Vistule. Les allemands tenant les berges du fleuve entre ces têtes de pont, les opérations vont se concentrer sur ces positions, permettant à la 47ème Armée Soviétique de monter vers le Nord en direction de Varsovie. Depuis ces positions, les soviétiques planifient une frappe vers le Nord-ouest en direction de l’Oder, la dernière barrière naturelle avant Berlin..
L’offensive des Ardennes a consumé les forces de certaines des meilleures divisions allemandes. Hitler refuse de transférer les divisions à l’est, sous-estimant la force des troupes soviétiques sur la Vistule et réagissant furieusement aux suggestions qui lui sont faites d’abandonner la Courlande et la Norvège. Pour compenser le manque de réserves mobiles adéquates, le IV. SS Panzer Korps est déplacé de Varsovie vers Budapest à la fin de l’année.
Le 9 Janvier, prédisant que la percée soviétique se ferait dans les six jours, Guderian propose à Hitler de reculer le gros des forces allemandes avant le déclenchement de l’assaut, afin de les mettre à l’abri du bombardement initial soviétique, créant du même coup une réserve mobile et évitant l’encerclement (Opération Schlittenfahrt) Hitler rejette le plan.
Pour se consoler, Hitler déclara à la fin de la Conférence « Jamais encore le front de l’Est n’avait connu de réserves aussi puissantes. Si c’est le cas, c’est grâce à vous, et je vous en remercie ». Je lui répondis ‘le front de l’Est est comme un château de cartes. Si le front est percé en un seul petit point, tout le reste va s’effondrer, douze divisions et demi ne peuvent en aucun cas constituer une réserve sérieuse pour un front de cette taille ».. En gise d’au-revoir, Hitler déclara « Le front de l’Est doit tenir et faire avec ce qui est à sa disposition ». Le cœur lourd, je retournai à mon Quartier Général de Zossen.
Guderian, 9 Janvier 1945.
La Tête de pont de Sandomierz.
En Janvier 1945, l’essentiel des sept armées du Premier Front d’Ukraine de Koniev se trouve dans la tête de pont de Sandomierz.
Le bombardement commence à 04h35 le 12 janvier, s’abattant sur la 4. Panzer et la 17. Armée. A 05h00, les troupes soviétiques s’élancent. Les bataillons de tête se fraient un passage dans les lignes défensives allemandes, bousculant tout sur leur passage. L’artillerie soviétique laboure les lignes allemandes en profondeur, ) 10h00, 60% de l’artillerie allemande, un quart des personnels et le QG de la 4. Panzer Armee sont éliminés. En certains points clés du front, la concentration d’artillerie soviétique atteint 300 pièces au kilomètre. L’attaque soviétique principale se produit sur une bande de terrain dégagé, à 17h00, le front allemand est percé sur une profondeur de 20 kilomètres, les réserves allemandes sont déployées à la hâte à portée de tir de l’artillerie ennemie, un bataillon de Tigres est surpris et détruit alors qu’il fait le plein… La 3ème Armée Blindée de la Garde de Rybalko perce les lignes et sème le chaos sur les arrières allemandes. Ces derniers tentent de se rallier au Nord-ouest de Kielce. Le lendemain, les allemands sont balayés tandis que les russes parviennent à s’emparer de plus de 40 kilomètres de terrain. Le 14, la 4.Panzer-Armee a cessée d’exister, tandis que les soviétiques franchissent la Nida. Les restes des forces allemandes se replient sous le couvert des XVI et XVII Panzer Korps , les chars soviétiques sur les talons.
Les Têtes de pont de Magnuszew et Pulawy..
La Neuvième armée, formation d’élite Allemande était en alerte lorsque le 1er Front de Biélorussie de Joukov déclenche son attaque le 14 Janvier, deux jours après le déclenchement de l’opération. Un violent et profonde barrage est déclenché à 08h30 tout le long de la tête de pont. Des axes de cheminements sont planifiés pour l’Infanterie qui s’élance à 09h00. Depuis la tête de pont de Pulawy, deux armées de fusiliers soviétiques pénètrent en profondeur, deux corps blindés menacent le dépôt de la 9.Armee situé à Radom. Les forces de Magnuzsew, soit cinq armées attaquent en même temps. la 5ème Armée de choc trouve un point de franchissement sur la Pilica, au sud de Varsovie, repoussant toutes les contre-offices allemandes.
Son infanterie gagnant du terrain, Joukov lâche ses armées blindées. Pendant la nuit du 15, les éléments de la 1ère Armée Blindée de la Garde franchissent la Pilica en direction de Lodz, résistant à la contre-attaque de la 25. Panzer Division, la Soixante neuvième Armée s’emparant de Radom. La deuxième armée blindée de la garde suit la cinquième armée de choc dans le franchissement du fleuve, se dirigeant vers Sochaczew et menace les arrières de Varsovie. Quatre Armées blindées convergent vers le Sud afin de faire jonction avec Koniev devant Kielce.
La Réponse allemande.
Le Groupe d’Armées A a été fortement ébranlé lors des combats des derniers jours. Hitler, sans le consentement de Guderian ordonne que deux Divisions du Panzerkorps Grossdeutschland soient acheminées sur Kielce depuis la Prusse Orientale. L’offensive Soviétique les prend par surprise, elles se retrouvent le 18 en train de se battre pour leur existence même aux abords de Lodz, tout en couvrant la retraite de la 9.Armee. Les forces blindées soviétiques se fraient un passage de plus en plus profondément dans les lignes allemandes, repoussant toutes contre-attaques et exposant leurs flancs au fur et à mesure de l’avance..Cette avance frénétique constitue un point de divergence avec la tactique des Anglo-Américians, avançant prudemment, consolidant leurs succès, attendant d’avoir sécurisé leurs flancs avant de reprendre l’offensive. Le 14, le Volkssturm est mobilisé, privant l’industrie de travailleurs essentiels.
Exploitation Soviétique
Le 16 Janvier 1945, les soviétiques sont à mi-chemin de l’Objectif. Koniev pousse en direction de Breslau, tandis que Joukov fonce vers Poznan à une vitesse alarmante.
Le 17, toute résistance autour de Kielce a été balayée. Le flanc du 1er Front d’Ukraine est sécurisé. Czetochowa tombe le soi même, Krakow est prise le 19 Janvier par les chars Soviétiques, ouvrant la route de la zone industrielle de la haute Silésie, vitale pour l’effort de guerre allemand.
Considérant les dégâts subis par l’industrie à l’ouest, la région de Haute Silésie est désormais vitale pour l’Axe, y compris l’usine de fabrication des canons de 88mm de Katowice. Hitler ordonne l’application de la politique de terre brûlée, toutefois, l’avance des Soviétiques et l’intervention du Ministre Speer rendront cela inapplicable.
Même sur une carte, la taille et la puissance de la zone de Silésie paraissait impressionnante. Staline, comme je l réalisai rapidement avait conscience de cela lorsqu’avec son doigt il pointa ce secteur de la carte en déclarant « or ».
Koniev.
Conscient des difficultés que signifiait le fait d’attaquer dans une zone urbaine, dense et fortement fortifiée, Koniev opte pour un encerclement des forces allemandes défendant la Silésie, à savoir la 17.Armee sous le commandement du Général Schulz. Trois Armées Soviétiques approchent depuis l’est et le nord est tandis que la Troisième Armée de la Garde, sous la conduite de Rybalko, attaque Breslau. Schulz demande l’autorisation de battre en retraite, ce qui lui est refusé. Il parvient à échapper à la nasse à la dernière minute, grâce à un ordre lui intimant de se replier sur l’Oder. La région de Haute Silésie, vitale pour l’effort de guerre Allemand, tombe le 29 Janvier. C’est dans ce secteur que le 27 janvier, des éléments de la 60ème Armée libèrent Auschwitz.
La 9. Armee allemande, incapable de monter une opération défensive sérieuse bat en retraite devant l’avance rapide du 1er Front de Biélorusse de Joukov. La 8ème Armée de la Garde attaque la deuxième ville de Pologne le 19 Janvier, se heurtant à une résistance assez faible, tandis que les avant-garde de la 1ère Armée Blindée de la garde atteignent les abords de Poznan le 21. Défendue par un réseau de forteresses, Poznan est un hub stratégique et une ville peuplée de nombreux allemands ethniques. Les soviétiques se heurtent à une résistance farouche lorsqu’ils tentent d’ouvrir une brèche sur la Warthe.
Contournant cette route sud, deux divisions de la 8ème Armée de la Garde de Chuikov attaquent Poznan le 26 Janvier et s’emparent d deux forteresses défendant la ville. La ville dispose d’une grosse garnison, de qualité médiocre, les allemands organisent une défense acharnés, déterminés à ne pas laisser tomber la ville sans combattre. Plus au sud, des éléments de la 1ère Armée Blindée de la Garde approchent de l’Oder, la frontière Germano-Polonaise de 1939.
Varsovie.
Le soulèvement de la ville en Août vit une réaction allemande d’une brutalité et d’une sauvagerie sans égales. La ville est réduite en une masse de décombres, ses habitants déportés. au terme de ces souffrances, la population est réduite de 1.3 million d’habitant en 1939 à 162.000 en 1945. Suite à la percée de la tête de pont de Magnuzsew, les éléments de la Seconde armée blindée de la Garde parviennent à s’emparer de Sochaczew, isolant la garnison de Varsovie. Le XXXVI. Panzer Korps est forcé de battre en retraite depuis ses positions à l’ouest de Varsovie, la garnison livrant une bataille d’arrière-garde avant de se replier le 17 janvier. Hitler avait ordonné que Varsovie soit défendue jusqu’au dernier homme. rendu furieux par cette défaite, le Führer considère cela comme une trahison de la Wehrmacht. Plusieurs officiers, Guderian inclus se trouvent sujets à de longues heures d’interrogatoire.
L’Avance sur l’Oder.
Avec la 3ème Armée Blindée de la Garde en train de pivoter vers le sud, la 4ème Armée Blindée en train de traverser l’Oder gelé, l’avance vers Breslau au Nord-ouest se dessine le 23 janvier. Un autre franchissement de l’Oder, avec la tête de pont de Ohlau, a leu le même jour, à proximité de Brieg, au sud-est de Breslau. La 13ème armée vient agrandir la tête de pont de Steinau, alors que les Allemands lancent dans la bataille toutes les réserves disponibles. Dans le village de Steinau, une unité de sous-officiers résiste farouchement jusqu’au 3 février. Le Panzerkorps Grossdeutschland, et le Kampfgruppe Nehring venant de se replier au travers de la Pologne et reçoivent ordre d’attaquer les arrières de la tête de pont de Steinau. A cours de carburant, de chars, de munitions, ils sont repoussés et doivent se replier en désordre le 2 février au travers de l’Oder.
Dans le Nord, Joukov rapporte que les allemands sont totalement ébranlés. le 28, il reçoit l’ordre de pousser sur l’Oder afin de commencer au plus vite le Siège de Berlin. Le flanc Nord du 1er front de Biélorussie devient de lus en plus exposé. Malgré cela, Joukov pousse ses forces pour continuer l’avance dans le Brandenburg. Sur la gauche, ses forces avancent le long de l’Oder, testant les défenses le long de la Barrière de Tirschtiegel, un système de Bunkers, pièges, fosses antichar et autres obstacles. Au cours de combats confus, le Volkssturm, épaulé par des unités de la Heer parvient à repousser plusieurs attaques Soviétiques.
Plus au nord, dans la partie centrale du front, la région fortifiée de Meseritz est sérieusement percée. Le XIème Corps blindé de la Garde franchit l’Obra dans la nuit du 28 au 29 janvier. Avançant en deux colonnes, il pousse vers l’avant. La 44ème Brigade Blindée de la garde forme la colonne de gauche, entre dans Schwiebus le 30, faisant sa jonction avec d’autres formations soviétiques. Pénétrant profondément dans les arrières, ils se trouvent encerclés tout comme une brigade du VIII Corps Mécanisé de la garde au terme d’un violent combat avec le V-SS Gebirgsjäger Korps, parvenant à les repousser aux termes d’intenses combats corps à corps, permettant à trois armées soviétiques se franchir l’Oder gelé.
Bien que faiblement défendue et pénétré en plusieurs secteurs, les positions allemandes sur la rive orientale de l’Oder à Frankfurt am Main et à Küstin tiennent bon. Le 1er Février, une attaque blindée de sonde est repoussée par les Hitlerjugend et le Volkssturm à Küstrin, la ville forteresse n’en est pas moins encerclée.
Le 3 Février, la Huitième Armée Blindée de la Garde de Chouikov avance depuis Poznan et franchit l’Oder après avoir été retardée pendant une journée par les attaques de la Luftwaffe. Sur la droite de Joukov, la Seconde Armée Blindée de la Garde et la Cinquième Armée de Choc s’emparent de Kienitz sur la rive occidentale de l’Oder. Une forte résistance sur l’autre rive empêche toute progression soviétique, néanmoins, une opération nocturne est exécutée dans la nuit du 2 au 3 février, se soldant par un succès.
L’Armée Rouge est parvenue à franchir l’Oder en plusieurs points, et la perte de la Haute Silésie poussent Albert Speer, ministre de l’armement à déclarer à Hitler que ces événements signifient la défaite. Dans les villes Polonaises « libérées » par l’Armée rouge, le NKVD fait a chasse aux nationalistes et installe une administration prosoviétique. En février, lors de la Conférence de Yalta, les déclarations de Roosevelt et Churchill concernant l’indépendance de la Pologne ne font aucune impression sur sdtaline.
L’offensive est une catastrophe pour la Wehrmacht. Le Groupe d’Armées A a été détruit et le total des pertes atteint 400.000 hommes et 45 divisions, aux dires de la STAVKA. Malgré l’état général déplorable, l’urgence de la situation galvanise les défenseurs, les troupes soviétiques étant à 70 kilomètres de Berlin.
Prusse Orientale.
Au Nord de Varsovie, le 2ème Front de Biélorussie de Rokossovsky et le 3ème de Chernyakovsku bénéficient d’une supériorité en hommes de 10:1, de 7:1 en chars et de 20:1 en artillerie. L’assaut contre la Prusse Orientale est essentiellement destiné à soutenir l’axe d’avance de Joukov et Koniev en clouant le gros des 4. et 3. Panzer Armees allemandes et en les empêchant de menacer le flanc du 1er Front de Biélorussie. Leur objectif est de couper la Prusse orientale du reste des forces de l’Axe, de s’emparer des villes de Königsberg, de Danzig et de Stettin. Le 1er front de la Baltique, sur le flanc droit de Chernyakovsky doit détruire la 3.Panzer Armee. Rapidement, Rokossovsky va se heurter à un problème logistique, devant à la fois protéger le flanc de l’avance de Joukov et soutenir le 3ème Front de Biélorussie.
L’attaque du 2ème Front de Biélorussie est lancée le 13 janvier. celle des forces de Chernyakovsky le lendemain. les bombardements préliminaires ne s’avèrent pas décisifs et le 3ème Front de Biélorussie a besoin d’une semaine pour nettoyer les défenses allemandes, s’ emparant du « Repaire du Loup » et menaçant Königsberg. La 372. I.D. est dépêchée en hâte pour renforcer les défenseurs de la ville – Volkssturm – avant que le cercle ne se ferme.
A la fin janvier, l’essentiel de la Prusse Orientale se trouve aux mains des Soviétiques, les allemands tiennent encore quelques positions défensives et une ligne de retraite, permettant la fuite de centaines de milliers de civils.
Chernyakovsky reçoit ordre d’encercler la ville plutôt que de perdre des forces dans un assaut frontal. Avec le 2ème front de Biélorussie menaçant de couper les dernières voies de replis, la 4.Armee demande, fin janvier l’autorisation d’évacuer. Autorisation évidemment refusée. Staline est convaincu par les échecs répétés devant Königsberg de dérouter le 2ème Front de Biélorusse et de l’envoyer plein nord pour encercler les derniers défenseurs allemands.
Cette décision stratégique inquiète Joukov, le 2ème Front de Biélorussie fournissant une protection de flanc pour ses forces. Temporairement, la course vers Berlin est à l’arrêt..
Königsberg
Les forces de Rokossovsky attaquent le sud de Königsberg, taillant au milieu des colonnes de réfugiés. Le 25 janvier, les chars soviétiques sont à quelques kilomètres de la côte, la 4. Armee et des masses de civils semblent pris au piège. Une contre-attaque menée depuis Königsberg permet de rouvrir la route de la côte, en contradiction avec les ordres de Hitler. Les commandants du Groupe d’Armées Nord et de laQuatrième Armée sont limogés, mais des centaines de milliers de personnes parviennent à échapper à l’encerclement soviétique avant que la route ne soit refermée. La voie maritime est fermée après qu’un certain nombre de navires soient coulés dans les eaux glacées de la Baltique, parmi lesquels le Wilhelm Gustloff, coulé par un sous-marin soviétique. Des 8.000 personnes à bord, 949 survivent, en faisant le lus grand désastre maritime de l’histoire.
Le 31 Janvier, l’Armée rouge lance une nouvelle attaque, et, en l’espace de quelques semaines réduit la défense à une poche, dos accolé à la mer (le chaudron de Heiligenbeil).
La pression s’étant relâchée, grâce au pivot des forces de Rokossovsky vers le nord, le gros de la 2.Armee allemande parvient à reculer. Le 20 Février, une contre-attaque allemande parvient à desserrer le nœud autour de Königsberg, des milliers de civils fuient. Les soviétiques, ralentis par les mauvaises conditions climatiques renouvellent leur assaut sur les ruines de Königsberg début Mars.
La bataille qui s’ensuit est violente et rappelle à beaucoup Stalingrad, mais la supériorité soviétique joue ici à plein. Une tentative de percée, conduite dans la nuit du 8 avril se termine par l’effondrement et le commandant de la Garnison, le Général Lasch se rend le 10. Hitler le fait immédiatement condamner à mort par contumace. D’autres poches résistent farouchement. Les 2ème et 3ème Front d’Ukraine perdent près de 600.000 hommes dans les combats ( y compris Chernyakovsky, qui sera tué le 18 février). Les souffrances de la population civile sont horribles, près de 8 million de personnes sont déplacés, près d’un million sont tués.
Breslau.
Comme sur le front de l’Ouest, la Wehrmacht fait preuve d’une capacité de récupération incroyable. Les combats en prusse orientale contraignent Joukov à ralentir sa course sur l’Oder. Le défgel du printemps a considérablement gêné la progression de la logistique soviétique, la glace fond, les routes se transforment en bourbiers, les pistes polonaises sont inutilisables, permettant temporairement à la Luftwaffe de reprendre la main. Les canons allemands sont acheminés vers l’Oder et des troupes se re-déploient, venant de positions arrières et de l’ouest. Hitler se prépare à une bataille Apocalyptique.
La STAVKA met une touche finale à ses plans en vue de la conquête de Berlin. Joukov doit attaquer en venant de l’Est, tandis que Koniev attaquera en provenance du Sud. La capitale de Silésie, Breslau reste une barrière formidable devant l’avance du 1er Front d’Ukraine de Koniev, un assaut majeur contre la ville est accepté. Avec autant d’armées que les allemands ne déploient de divisions, la défense s’effondre et Breslau se trouve isole le 15 février. Malgré cela, la situation allemande se stabilise, initiant plusieurs contre-attaques et le mouvement du 1er Front d’Ukraine - son flanc sud exposé – se trouve stoppé.
Le 4ème Front d’Ukraine est engagé par la 1.Panzer Armee sur une zone de plateaux, peu propice aux opérations offensives. Lees dernières capacités de raffinage allemands sont menacés par cette opération, tout comme l’est l’aile gauche de Koniev. Les allemands sont contraints d’annuler l’opération de dégagement de Brelsau afin de transferrer le XIV Panzer corps dans le secteur afin de repousser l’attaque à venir. Le 11 Mars, les avances soviétiques sont stoppées, mais le 17, une percée claire est réussie. Les allemands parviennent à éviter l’encerclement, et le front, tenant le coup retarde d’autant l’avance de Koniev sur Berlin.
Groupe d’Armées Vistule.
La réorganisation des forces et les arrivées de renforts conduisent à la formation d’un Groupe d’Armée Vistule, censé couvrir la brèche existant entre le flanc droit de Joukov et le 2ème front de Biélorussie de Rokossovsky. 34 divisions composent cette unité, les soviétiques en alignent deux fois plus. Le 22 Janvier, Guderian propose que von Weichs soit nommé à la tête du nouveau Groupe d’Armées. Hitler lui coupe l’herbe sous les pieds et nomme Henrich Himmler !
Sonnenwende.
Guderian met au point un plan consistant en abandonner les Balkans, la Norvège et la Courlande, en rassemblant ses forces et en frappant le 1er Front d’Ukraine. Idée rejetée par Hitler. Le plan est réduit à une attaque de la 11. Panzer Armee (un corps d’armées tout au plus), Guderian parfaitement conscient que Himmler ne peut pas faire le poids obtient de Hitler que le Lieutenant Général Wenck dirige l’opération. .
L’opération Sonnenwende (Solstice) commence le 15 février et surprend tout le monde. Quelques progrès sont effectués au prix de terribles pertes et Wenck est blessé dans un accident de voiture. Plus de ressources sont injectées dans l’offensive , cette dernière voyant son allure ralentir pour s’arrêter devant une défense soviétique déterminée et de mauvaises conditions au sol qui bloquent les panzers. Le flanc droit de Joukov, exposé a été violemment attaqué et la menace devra être supprimée avant que l’opération sur Berlin ne puisse reprendre.
Face à une situation critique, la 2.Armee allemande doit reculer vers Danzig. La 3. Armee de Panzer recule vers l’Oder, abandonnant ses éléments encerclés àleur triste sort. Le 2ème front de Biélorussie ouvre une attaque vers danzig le 6 Mars, les forces allemandes se trouvent contraintes de reculer face à l’assaut.
Le 4 Mars, Stargard tombe, le lendemain, la 3.Panzer Armee se trouven en pleine débâcle convergeant vers Stettin sur l’Oder. Deux armées soviétiques attaquent et les combats dans les faubourgs durent deux semaines. Simultanément, plus à l’est, le X SS-Korps est détruit.
Poméranie.
Avec Berlin à portée, la STAVKA ordonne l’engagement du 2ème Front de Biélorusse et d’éléments du 1er vers le Nord et la côte Balte afin de couper la seconde Armée allemande de ses bases et de s’emparer de Danzig. Le groupe d’Armées Vistule, demande l’autorisation de reculer, autorisation refusée.. L’opération en Poméranie Orientale, ouverte le 24 février se heurte à une résistance acharnée après des progrès initiaux au cours des premiers jours. La 3ème Armée Blindée de la Garde perce le front le 26 , une attaque en force d’éléments blindés du 1er Front de Biélorusse enveloppe une partie de la 3ème Armée Panzer. Le 4 mars, le piège se referme.
Danzig.
Les soviétiques progressant sur les talons de la 2.Armee, les ports de Danzig et Gotenhafen se fortifient furieusement, se préparant à résister jusqu’au dernier homme, comme décrété par le Führer. Les soviétiques approchent par l’ouest et le sud-ouest, les premières attaques ont lieu le 8 Mars. Le terrain, comme en de nombreux endroits est sablonneux et boueux, rendant les progrès terriblement lents. Des combats acharnés se déroulet au cours des semaines suivantes, alors que six armées soviétiques se trouvent engagées dans l’opération. Pendant ce temps, les civils fuient par la mer, environ 1.5 million de réfugiés se trouvent pris au piège dans la ville. Le 22 Mars, les soviétiques parviennent à tailler une brèche entre Danzig et Gotenhafen les coupant l’une de l’autre. La résistance polonaise fournir des plans détaillés des positions allemandes de Gotenhafen, la ville tombe le 27.
A Danzig, le 27, les défenses s’effondrent et la ville est abandonnée. les restes des forces allemandes et les civils tiennent dans plusieurs poches, bombardés de façon incessante jusqu’à la fin de la guerre.
La crise du commandement Allemand.
Guderian avait raison de craindre le manque de visibilité du commandant du Groupe d’Armées Vistule. Himmler se réfugie rapidement chez son docteur. Le 18 mars, Hitler accède à la demande de Guderian et place Heinrici à la tête du Groupe d’Armées. Le 22, le commandant du nouveau groupe d’armées apprendre qu’il pour tache d’attaquer depuis Frankfurt sur l’Oder et d’attaquer les arrières soviétiques à Küstrin.
Kûstrin avait failli tomber au début de février, une résistance allemande déterminée au sol et dans les airs permit de maintenir les Soviétiques hors de portée. En mars, la 9. Armee allemande, une partie de Groupe d’Armées Vistule s’est battue non stop depuis six semaines et ses pertes sont couvertes par les unités du Volkssturm.
Les contre-attaques de Heinrici sont inefficaces, mais le Führer demande encore plus d’action. Le 27 Mars, une nouvelle attaque est lancée vers les faubourgs de Küstrin pour être annihilée par l’artillerie, 8.000 hommes sont perdus. Hitler fait porter la responsabilité de l’échec à ses généraux. Se dressant face au courroux du dictateur, Guderian est relevé de ses fonctions et remplacé par le Général Krebs.
Le 29 Mars, des frappes aériennes et d’artillerie contre Küstrin précédent de peu l’assaut d’infanterie. Le gros de la garnison tient toute la journée avant de décrocher. Des poches isolées vont tenir jusqu’à la fin du mois. Point de passage vital sur l’Oder, Küstrin était connu comme étant le poste de garde de la Capitale Allemande.
Poznan
Le retard pris par l’avance du 1er Front de Biélorussie sont en grande partie occasionnée par la présence d’une forte garnison allemande (60.000 hommes) à Poznan. Joukov doit engager six divisions pour réduite cette résistance. Une fois de plus, les soviétiques savent pouvoir compter sur une puissance d’artillerie et d’aviation inégalée en soutien de leur attaque au sol. Au début de Février, les défenseurs sont chassés du centre-ville.
Le 15 février, Himmler refuse la demande de percée émanant du Generalmajor Gonell, les 16 et 17, ce dernier autorise 2.000 hommes à sortir de la poche. Les allemands coincés dans la citadelle, la ville est prise le 18. Les fantassins russes escaladent les murs de la citadelle avec des échelles. Les combats sont ardus et sanglants et, le 21, la garnison est à genoux. A 03h00 le 22, la citadelle est percée et n’a d’autre choix que de capituler. 12.000 allemands sont faits prisonniers. Joukov peut maintenant tourner toute son attention vers l’offensive sur Berlin.
Le Siège de Breslau.
Breslau se dresse sur la route du 1er Front d’Ukraine de Koniev, la ville se trouvant rapidement encerclée par une tête de pont sur l’Oder. Des dizaines de milliers de civils se trouvent pris au piège des combats terribles qui se déroulent dans la ville sous des averses de neige, avant que celle-ci ne se trouve totalement isolée le 1 février. les 17. et 269. I.D., responsables de la défense de la ville ont du reculer afin d’éviter l’annihilation et l’encerclement. La ville elle-même dispose d’une garnison de 50.000 hommes, parmi lesquels 15.000 membres du Volkssturm.
La situation logistique est adéquate (l’usine Aviatik continue ainsi de produire 600.000 cigarettes par jour) certains ravitaillements sont parachutés, les autres acheminés par avion. Les stocks de munition en revanche restent dangereusement bas. Des renforts sont acheminés, ainsi, les 25 février et 3 mars, deux bataillons de parachutistes arrivent pour renforcer la garnison de Breslau..
L’esprit de défi de Breslau conduit à de nombreuses innovations, des ateliers d’armement fonctionnant dans la ville, destinés à produire et réparer les armes (y compris un train blindé).
Le Gauleiter de la ville, Karl Hanke était déterminé à utiliser des parachutages afin de reprendre le contact avec les troupes allemandes. Le commandant militaire de la ville, von Ahlfen considérait cela comme des gesticulations, plusieurs divisions étant nécessaires pour tenter une percée, et non pas deux bataillons légèrement armés et de Fallschirmjâger en outres. Le 5 Mars, von Ahlfen est remplacé par von Niehoff, la pression soviétique s’intensifie. La ville est bombardée sans pitié le 1er avril, l’aéroport à l’ouest est capturé le même jour, forçant les Fallschirmjäger à se replier. Coupé du reste du monde (le petit aérodrome aménagé dans le centre-ville ne permet pas d’accueillir des gros porteurs – le nœud se resserre. Il reste que Breslau tiendra jusqu’au 6 Mai 1945.
Le Danube.
Le 26 Décembre, les troupes soviétiques avaient coupées la route de Vienne, achevant l’encerclement de Budapest, prenant du même coup au piège 70.000 soldats Hongrois et Allemands et près d’un million d’habitants. Hitler ordonne à la garnison de résister jusqu’au dernier
En janvier, une offensive destinée à dégager la ville se solde par un échec, Pest est abandonnée et les ponts sur le Danube détruits. Les combats urbains effrayants qui se déroulent dans la ville voient les forces Soviétiques progresser lentement mais inexorablement. Une nouvelle attaque allemande, destinée à briser l’encerclement est lancée le 20 janvier. Elle perce le cercle Soviétique, jusqu’à ce que des renforts viennent colmater la brèche.
Le 11 février, les allemands - malgré les ordres d’Hitler- leurs alliés Hongrois ainsi que des milliers de civils tentent une percée. Sur les masses qui vont tenter la percée, une grande majorité étant tuée, capturée ou blessée. Budapest capitule le 13 Février.
Frühlingserwachsen
L’opération Réveil du Printemps sera la dernière offensive d’envergure menée par les allemands. Tandis que les Soviétiques espéraient nettoyer les dernières poches allemandes en Hongrie, pou s’emparer de Vienne dans la foulée, la 6. SS Panzer Armee de Sepp Dietrich déclenche une attaque au nord et au sud du Lac Balaton le 6 Mars. D’autres unités, telles que la 3ème Armée Hongroise sont chargées de clouer les Soviétiques sur place. L’objectif de l’opération est de reprendre les champs pétrolifères Hongrois et reprendre Budapest.
Les mouvements préliminaires prennent les soviétiques totalement par surprise. Ivan se ressaisit rapidement et déclenche la contre-attaque le 16, repoussant les forces de l’Axe vers Vienne. Comme souvent avec les plans chimériques de Hitler, dans ce cas précis, l’opération était nettement trop ambitieuse. Une puissante formation allemande, dotée de capacité offensive est détruite et perdue. Lorsqu’il s’agira de défendre Berlin, cette formation manquera cruellement aux défenseurs.
Typique de sa réaction face à l’échec, Hitler rentre dans une rage noire, il ordonne que les divisions engagées dans l’opération décousent leur bandes de bras, Dietrich ne transmettra pas l’ordre.
Les forces Soviétiques atteignent Vienne le 4 Avril. Les W-SS, parmi lesquels Otto Skorzeny défendent la ville avec acharnement pendant une semaine. La ville tombe le 13.
Bataille sur la ligne Oder-Neisse.
Au début du mois de Mars, la défense allemande sur le front de l’Oder est au bord de l’effondrement, près de 11 millions de réfugiés fuient devant l’Armée rouge, dont l’avance semble ne pas pouvoir être freinée. La panique atteint Berlin.
Tandis qu’à l’arrière le Siège de Breslau fait toujours rage, le 1er Front d’Ukraine de Koniev franchit la Neisse au sud de Frankfort sur l’Oder. Plus au sud, la 20. SS divisions estonienne et la 168. I.D. sont encerclées et détruites à la fin du mois de mars, l’Armée rouge contrôlant quasiment toute la Haute Silésie.
Le 7 Mars, Staline apprend que les forces Américaines ont franchies le Rhin. La capture de Berlin est certes un objectif stratégique, mais c’est surtout un enjeu politique en vue de l’après-guerre qui se dessine. Le projet Nucléaire Soviétique a des années de retard sur le projet Manhattan, Staline a absolument besoin de stocks d’Uranium et de bureaux de recherches qui se trouvent aux environs de Berlin. Eisenhower ne considérait pas Berlin comme un objectif en soi, toutefois, Staline était convaincu qu’un effondrement rapide du front Occidental pousserait les alliés à se ruer vers la Capitale du Reich.
Lorsqu’il apprend le 27 Mars que les forces alliés sont face à une opposition quasiment inexistante, Staline décide d’avancer le calendrier offensif afin d’être le premier à Berlin.
Les espions soviétiques font état de risque d’avances alliées rapides, de préparatifs d’opérations aéroportées sur Berlin en cas d’effondrement de l’appareil Nazi. Lors d’un meeting se tenant à Moscou le 1er Avril, le haut commandement soviétique arrête le 16 avril comme date du déclenchement de deux fronts sur Berlin. Le même jour, le Groupe d’Armées A de Model est encerclé par les alliés dans la Ruhr.
Les Hauts de Seelow.
Il n’y aura pas de pitié. Ils ont semé le vent et ils vont maintenant récolter la tempête.
Slogan Politique de l’Armée route, Avril 1945.
Le 14 Avril, la 8ème Armée de la garde déclenche une attaque contre Küstrin, étendant la tête de pont, permettant ainsi aux troupes de disposer d’une lus grande base de départ en vue de l’offensive sur les Hauts de Seelow. Face aux débris de la 9.Armee qui ne peuvent qu’aligner une défense assez faible, Joukov est assuré que son assaut soutenue par de puissantes concentrations d’artillerie pénétrera en profondeur les lignes allemandes dans la région de Seelow et se ruera sur Berlin. La nuit de l’attaque, l’armée rouge braque 143 puissants projecteurs sur les lignes allemandes. La destructions des Hauts de Seelow est censé laisser Berlin à la merci de Joukov.
A 03h00, l’Armée rouge déclenche le plus gros barrage d’artillerie de la guerre, près de 1 200.000 obus de tous calibre sont tirés sur les lignes allemandes lors de la première journée de l’assaut. Berlin, distante de soixante kilomètres tremble sous les impacts. Le commandeur de a 9.Armee, le général Busse a reculé le gros de ses forces. Les troupes russes avancent initialement en rencontrant une faible résistance. Les projecteurs s’avèrent inefficaces, leur lumière étant bloquée par les denses rideaux de fumée qui s’étendent partout.
L’attaque principale est exécutée sur la gauche par la 5ème Armée de Choc, et sur la droite par la 8ème Armée de la Garde avec la Première Armée Blindée de la garde en soutien. Sept armées supplémentaires se massent, gardant les flancs et prêtes à exploiter les gains réalisés.
Les survivants de la première ligne défensive sont rapidement mis en déroute, la boue, la fumée et une bruine légère ralentissent l’avance. Joukov avait ignoré, sciemment ou non l’existence de champs de mines, beaucoup de soldats y perdront la vie. Pour corser le tout, Joukov décide d’envoyer ses chars contre les hauts de Seelow sans attendre l’infanterie d’accompagnement. Les T-34 vont subir de très lourdes pertes en atteignant les lignes allemandes. Ne disposant pas de réserves pour contre-attaquer, les troupes de Busse se trouvent contraintes à la défensive, contre-attaquant à petite échelle dès que possible. Les pertes de part et d’autre sont très élevées (les russes perdant trois fois plus d’hommes que les allemands).
Staline est mécontent de la tournure des événements. Joukov lui avait promis la victoire pour le lendemain. Staline décide de dépêcher deux armées de son 1er Front d’Ukraine contre Berlin en venant du Sud. La course pour Berlin est déclenchée, elle va se livrer entre Joukov et Koniev, aucun des deux n’étant disposé à laisser l’autre gagner. Staline va savoir jouer de cette rivalité entre ses deux maréchaux, ces derniers n’hésitant devant aucun sacrifice pour contenter leur maitre.
Le temps en ce 17 Avril est clair, les Sturmoviks ont une visibilité excellente et peuvent choisir leurs cibles aisément, tandis que l’artillerie soviétique se concentre sur les bâtiments encore debout. Les chars de Joukov continuent leur avance inéluctable et se heurtent aux canons allemands de 88mm, ainsi qu’aux Panzerjäger équipés d’armes antichars. La 9. Fallschirmjäger Diviion, la fierté de Göring (comprenant sa garde personnelle) s’effondre. Elle tente une première fois de se rallier, puis repart en déroute.. La 11.SS-Nordland Division reçoit l’ordre de monter en ligne. Le soir-même, une rumeur circule.. on se serait entendu avec les alliés occidentaux, Busse confie à ses subordonnés « tenez un jour ou deux, les choses vont s’améliorer ».
L’escadrille Léonidas.
A partir du 17 Janvier, cinquante cinq Pilotes allemands se livreront à des attaques de kamikaze contre les ponts sur l’Oder. Il semble qu’en tout et pour tout, deux ponts seront détruits par des Selbstopfereinsatz, ou « mission d’auto-sacrifice ». Le Major-Général Fuchs envoie les noms de ses Pilotes lors de l’anniversaire du Führer.
Franchissement de la Spree.
Sur le 1er Front d’Ukraine de Koniev, l’attaque du 16 est aussi précédée d’un intense bombardement. Les troupes d’assaut franchissent la Neisse sur des bateaux, face à une résistance faible ; Les éléments avancés de la 4. Panzer Armee sont annihilés. En plus de cent points, l’Armée rouge traverse, les pionniers établissent le premier point de soixante tonnes avant midi, permettant aux chars de traverser. Dans la partie sud de l’assaut, la 2èe Armée Polonaise et la 52ème Armée avancent sur Dresde.
Ce soir-là, ayant rapporté ses succès à Staline, Koniev reçoit ordre de pousser la 3ème armée blindée de la garde de Rybalko et la 4ème armée Blindée de la garde de Leyushenko vers le sud de Berlin.
Tandis que la 13ème et la cinquième armées de la garde se trouvent engagés dans des combats sur la Neisse ; Les chars foncent sur la Spree. La 4.Panzer Armee incapable de réorganiser sa défense, ses réserves opérationnelles d’ores et déjà engagées, Les 3ème et 4ème Armées Blindés de la Garde franchissent la Spree sans opposition et fonçent vers le Nord de Berlin. La seule chose qui se dresse entre eux et Berlin et le Quartier général de l’OKH à Zossen.
Chaos à Berlin
La direction du Troisième Reich s’enfonce encore un peu dans le fantastique. Des proclamations dont état de chose totalement infondées. La logique voulait que la Wehrmacht se trouve au bord de la désintégration. Les armées s’étaient déjà effondrées et remises sur pieds, toutefois, la situation est désormais terminale sur tous les fronts. Les troupes ne disposent plus que d’une fraction des besoins en munition et essence et les seules réserves disponibles sont des garçons et des vieillards mal équipés et peu voir pas entrainés.
Les défenses de Berlin, négligées par les Nazis sont désormais la priorité, des centaines de milliers de civils sont mis à la tâche. Un des grands crimes contre la nation Allemande fait que les Nazis ne prévoient aucune évacuation de la population, comme dans les grandes ville de l’est, elle restera à attendre son triste sort dans les caves.
Hitler se consume littéralement de paranoïa et de dépression, la réalité stratégique lui échappe totalement. A ce stade des opérations, toutes les forces du Reich sont concentrés à l’est, sur l’Oder, 90 divisions en ruine sont censés stopper l’avance inéluctable des Soviétiques.
Les combattants Allemands sur le front de l’est se battent pour leur survie, et non lus pour le Führer, persuadé qu’il ne leurs era fait aucun quartier. Nombreux sont les officiels du parti qui ont prévu de fuit, la population, quand à elle se prépare au pire..
L’effondrement de la 9.Armee
L’attention de l’OKH à Zossen se porte sur la 9.Armee toujours sur les hauts de Seelow. Ayant engagé son 3. SS Panzer Korps, Heinrici ne dispose plus de réserves.
Le 18, sur les hauts de Seelow, l’artillerie soviétique engage les défenseurs à bout portant tandis que l’infanterie rouge remonte, une fois de plus à l’assaut. Joukov est déterminé à briser la résistance afin de ne pas se laisser distancer par l’avance de Koniev. Tout le long du front, les défenseurs résistent avec fanatisme. Les combats ne diminuant as d’intensité, la 9.Armee commence à décrocher. Certaines unités partent en déroute, la majorité recule en bon ordre. Dans l’après-midi, les bataillons du Volkssturm sont déployés en renfort du front.
Le 19, les forces de Joukov parviennent à percer. Le Bataillon de reconnaissance de la Division Ss Nordland, avec les débris de la 9. Division de Fallschirmjäger monte une contre(attaque le long de la Reichstrasse I. Au Nord, Danzig est prise, le 2ème Front de Biélorussie de Rokossovsky se pépare à l’assaut final.
La Chute du Reich.
Le 20 Avril, jour anniversaire de Hitler est une nouvelle journée de beau temps. Le Führer fait un effort pour sortir de son Bunker afin de remettre des Croix de fer à des garçons de la Hitlerjugend. Malgré les supplications de ses proches, il refuse de quitter Berlin, décidé à y rester jusqu’à la fin. La majorité des hiérarques du parti Nazi prennent la fuite, Himmler secrètement entame des négociations avec les alliés occidentaux. Ce même jour, Joukov et Koniev ordonnent leurs troupes de marcher sur Berlin.
La 9. Armee en retraite.
Les restes de la 9.Armee sont désormais en pleine débâcle, livrant des actions isolées face à des forces soviétiques supérieures en tout. Tandis que l’Armée approche des faubourgs de Berlin, l’artillerie commence à tirer sporadiquement sur la ville. Le gros de la 9.Armee contourne Berlin par le sud, fonçant vers les chars de Koniev..
Le 21 avril, des concentrations d’artillerie commencent à tomber sur Berlin, tandis que les Sturmovik attaquent en piqué les troupes en retraite. Staline annonce à Joukov et Koniev que les américains préparent une attaque sur Berlin, les poussant à accélérer encore l’encerclement de la ville. A Zossen, les défenseurs du QG de l’OKH engagent les détachements avancés de la 3ème Armée Blindée de la Garde de Rybalko et sont balayé, le Quartier général de l’OKH parvient à s’enfuir juste à temps.
Hitler était furieux. Il ordonne une contre-attaque avec des formations ayant cessé d’exister depuis longtemps. Les restes du 3.SS panzer-Korps, sont pompeusement rebaptisés Armee Abteilung Steiner, ils se composent de trous bataillons d’infanterie et une poignée de chars. Dans sa rage, Hitler dénonce les traitres qui l’entourent, pile au moment ou l’encerclement de Berlin est accompli, il renvoie le Général Reymann, commandeur de la défense de la ville.
Berlin encerclé.
Le 22 Avril, Joukov ordonne une avance de 24 heures à ses troupes, devant prendre pieds dans les faubourgs Nord et Est de la ville. L’avance de Koniev ne rencontre presque aucune résistance et parvient à encercler la 9.Armee en retraite dans le sud de Berlin. Le 22, les chars de Rybalko atteignent le Canal de Tetlow, la limite sud des défeneses de Berlin. Les forces de Koniev commencent à prendre position sur tout le front sud de Berlin, tansi que la 4ème Armée Blindée de la garde approche de Potsdam et menace l’ouest de la ville. Hitler ordonne à la 1.Armee, déployée face aux Américains de se redéployer immédiatement sur Berlin.
Les débris de l’Armée reçoivent l’ordre d’établir un périmètre défensif tandis que les restes de l’armée doivent permettre à l’Armee de Busse de s’échapper. Les Berlinois, désespérés croient les promesses de Goebbels lorsque ce dernier leur annonce que la 12.Armee vient les dégager et repousser les lignes soviétiques. Des rumeurs circulent, annonçant que les américains marchent au secours des allemands et vont repousser les soviétiques. Au soir du 23, des avions survolent la ville, on parle de largage de parachutistes US. Ayant perdu toute influence sur le cours des choses, es dirigeants nazis, acculés, proclament des discours apocalyptiques à la radio.
J’en appelle à vous pour vous battre pour votre ville. Battez-vous avec tout ce que vous avez, pour le salut de vos femmes et de vos enfants, de vos mères, de vos parents. Vos bras défendront tout ce qui nous est cher, et les générations qui viendront après nous. Soyez fiers et courageux ! soyez inventifs et rusés ! Votre Gauleiter est parmi vous… Lui et ses collègues resteront au milieu de vous… Sa femme et ses enfants sont au milieu de vous. Celui qui, un jour pris la ville à la tête de 200 homme utilisera tous les moyens en sa possession pour galvaniser la défense de la Capitale. La bataille de Berlin doit devenir le signal du soulèvement pour toute la nation.
Joseph Göebbels, 23 Avril 1945
Le 23 Avril, alors que les soviétiques ferment la nasse, Hitler nomme le Général Weidling commandant du secteur défensif de Berlin. Celui-ci découvre qu’il se trouve à la tête de 45.000 combattants, épaulés par 40.000 hommes du Volkssturm, quelque milliers de Hitlerjugend et une soixantaine de chars de combat. En face, l’Armée rouge aligne 1.500.000 hommes pour l’assaut sur Berlin. Weidling va pouvoir compter sur trois positions renforcées, la Tour de Flak du Tiergarten,
celle du Humboldthain et celle de la Friedrichhain – lourdement armés de pièces lourdes et antiaériennes. Ces trois tours de Flak regorgent de munitions, mais débordent de milliers de civils qui ont su y trouver refuge.
L’assaut sur Berlin.
Le 24 Avril, dans le secteur Sud de Berlin, l’artillerie du 1er Front d’Ukraine de Koniev laboure les défenses le long du Canal de Tetlow. Les défenseurs du Volkssturm, renforcés de Panzergrenadiers ne font pas le poids face aux vétérans de Rybalko. A 07h00, des têtes de pont sont établies, des pontons jetés en travers du canal, les chars commencent le franchissement à la mi-journée..
Dans l’après-midi, Ivan atteint le Kaiser Wilhelm Institut, le centre des recherches nucléaires Allemandes, qui Staline souhaitait tant prendre. Les troupes du NKVD prennent le contrôle du complexe en deux jours, mettant la main sur un stock significatif d’Uranium, d’Oxyde d’Uranium et d’Eau lourde. Tous ces matériaux sont immédiatement acheminés en Union Soviétique.
La 8ème Armée de la Garde, attaque au sud est de la ville, tandis que la 5me Armée de Choc avance en direction du Park Tetlow, à proximité de l’aérodrome de Tempelhof. Un groupe de bataille SS, conduit plusieurs féroces contre-attaques qui détruisent de nombreux chars soviétiques sans atteindre d’impact stratégique notoire. La 5ème armée de choc est stoppée l’espace de quelques heures.. Le 2ème Front d’Ukraine de Rokossovsky pousse vers le Nord. Le 25 Avril, Berlin est totalement encerclée, la 9. Armee isolée. Le même jour, les américains et les russes se rejoignent sur l’Elbe, l’Allemagne est coupée en deux..
Reichsscheiterhaufen.
Les civils de Berlin parlent désormais de leur ville comme du « Bucher funéraire du Reich », les forces soviétiques resserrent le nœud autour d’un périmètre de 15 kilomètres de large par 5 de profondeur et se vengent sur la population. Les communications allemandes sévèrement réduites, la défense perd toute cohérence. Les volontaires des divisions Charlemagne et Norldand constituent le dernier rempart.
Hitler est toujours dans ses rèves chimériques d’arrivée de la XIIème armée par le Sud-ouest, tandis que ses combattants refluent vers le centre ville, livrant de terribles combats urbains. Les civils font la queue pour l’eau, les rations d’urgence, et cela malgré les bombardements d’artillerie incessants. Dans un sursaut désespéré, les Leaders nazis appellent les femmes et les fillettes à prendre les armes.
Les pertes soviétiques sont terriblement élevées, les défenseurs défendant la ville rue par rue, maison par maison. Koniev et Joukov, désireux de plaire à leur maitre poussent leurs hommes épuisés en avant. Les combats se développent dans les maisons, d’étage en étage, au pistolet-mitrailleur, à la grenade. Des SS, des Hitlerjugend, fanatisés attaquent les chars ennemis au Panzerfaust. Les groupes d’assaut soviétique armés jusqu’aux dents ont pour mission de nettoyer les positions allemandes étage par étage, soutenus par des groupes antichars et mitrailleuses. La présence de civils sur le champ de bataille ne semble effrayer personne..
Le périmètre défensif fond inexorablement, le 26, Weidling commandant en chef suggère à Hitler d’autoriser une percée, naturellement celle-ci est refusée. Le lendemain, les troupes soviétiques sont à moins de deux kilomètres de la Chancellerie du Reich.
Des Squads de SS et de Feldgendarmen ratissent les rues, exécutant froidement tous ceux qui peuvent être considérés comme des traînards. On estime à environ 10.000 exécutions sommaires le total du mois d’avril. Le 28, ayant appris la trahison de Himmler, Hitler désigne le Gross Admiral Dönitz comme étant son successeur. Au nord de Berlin, la Troisième Armée de Choc s’apprête à attaquer le Reichstag.
La percée de la 9. Armee.
Dans la forêt de la Spree, au sud-est de Berlin, les restes de la 9.Armee de Busse, rejoints par des éléments épars de la 4.Panzer, en tout quelque 80.000 hommes s’apprêtent à tenter de percer et de faire leur jonction avec la 12. Armee venant de l’ouest. Le 25 Avril, Joukov et Koniev ordonnent à leurs forces d’attaquer la Poche de Halbe respectivement depuis le Nord-est et le Sud.
Aux premières heures du 26, Busse reçoit autorisation de Hitler de tout mettre en œuvre pour foncer à l’attaque. Busse n’a aucune intention de sacrifier ses hommes dans une tentative vaine et condamnée par avance, ayant prévu de marcher plein ouest afin de se rendre aux alliés. Ce faisant, son armée pourra ouvrir un corridor vers l’ouest jusqu’à l’Elbe.
Ce matin-là, les forces de Busse s’élancent de Halbe, franchissent l’autobahn Berlin-Dresde, là ou les positions soviétiques sont les plus faibles. Des attaques aériennes en masse, des contre attaques soviétiques incessantes les forcent à reculer. Le combat dans le terrain chaotique des forêts va durer plusieurs jours, il sera sanglant et indécis . Une percée est réussie, rapidement colmatée par les forces Soviétiques nettement supérieure en nombre. Les forces allemandes, progressivement se retrouvent scindées en poches mobiles, chacune progressant sur un axe différents. La boucherie est terrible, au moins 30.000 allemands et 20.000 Soviétiques sont tués. Des milliers de civils qui suivant dans les traces des combattants sont tués, jusqu’à aujourd’hui on retrouve encore des corps…Malgré ces pertes effroyables, 25.000 soldats et civils allemands, épuisés parviennent à atteindre le sanctuaire de la 12. Armee.
Le Reichstag.
Montant à l’assaut sur les décombres d’un pont, les éléments de pointe des 150ème et 171ème Divisions de Fusiliers, sous le couvert d’artillerie prennent pieds à quelques centaines de mètres du Reichstag. Même Hitler admet désormais que la fin est proche..
A proximité de la Chancellerie, le 29, le Quartier Général de la Gestapo tombe, puis est repris au terme d’un sauvage corps à corps par les soldats de la SS-Nordland. Tandis que les unités soviétiques franchissent le Landwehr Kanal, Weidling annonce à ses subordonnés que la percée vers l’ouest se fera le lendemain soir. Au matin du 30 Avril, le Général Krebs, chef d’état major général de l’OKH apprend qu’aucun secours n’est plus à attendre de la part de la XII. Armee. En fin d’après-midi, Hitler se suicide.
La résistance farouche des derniers défenseurs occasionne des pertes très lourdes parmi les compagnies d’assaut soviétiques lancées sur le Reichsag au matin du 0 avril. L’artillerie soviétique assiste les fantassins de la 150èmeDivision de Fusiliers à s’emparer des défenses, mais les tirs depuis la tour de Flak du Tiergarten clouent l’avance soviétique pendant toute la journée. Sous le couvert de la nuit, l’infanterie soviétique se lance une nouvelle fois à l’assaut, soutenue par de nombreux chars et obusiers. Des combats au corps à corps d’une sauvagerie extrême ont lieue jusqu’au lendemain après-midi, lorsque le bâtiment tombe enfin aux mains des Soviétiques. D’autres poches de résistance, telles que la forteresse de Spandau se rendent.
Le Général Krebs tente d’établir des négicoations de paix, à condition que le gouvernement Dönitz soit reconnu par les Soviétiqeus. Staline ordonne que seule une capitulation inconditionnelle soit acceptée et les Allemands ont jusqu’au lendemain 1er Mai 10h15pour accepter, faute de quoi « Berlin sera réduite en cendres ».. A 10h40, devant l’absence de réponse, l’artillerie soviétique ouvre le feu.
Krebs se fait sauter la cervelle au matin du 2 mai 1945,la chancellerie du Reich et la Tour de Flak tombent le même jour. Des poches de résistance, essentiellement composées de W-SS continuent dans différents secteurs isolés. Le Commandeur du LVI Panzer Korps, le Général Weidling annonce la capitulation de la garnison de Berlin.
Entre le déclenchement de l’opération Berlin et sa fin, l’Armée Russe a perdue 350.000 hommes. Dans Berlin, pas moins de 125.000 civils ont trouvés la port. Les sources soviétiques font état d’un million de soldats allemands tués, blessés ou capturés..
La Fuite vers l’Elbe.
Les débris de la 9.Armee qui ont réussi à faire leur jonction avec la 12. Armee sont rejoints par des masses de réfugiés au cours de leur marche sur l’Elbe. Le 3 Mai, la 12. Armee entame un combat d’arrière-garde tandis que les forces soviétiques la pressent de toutes part
Le lendemain, les discussions de reddition avec les américains commencent, ces derniers ne souhaitant pas « aider » les allemands à franchir l’Elbe. Tandis les colonnes de réfugiés traversent le fleuve, l’artillerie et l’aviation soviétiques continuent à frapper civils et militaires..
L’Allemagne défaite.
Des redditions en masse se déroulent après la chute de Berlin, le 8 Mai, l’essentiel des combats est terminé. A Berlin, les représentants des USA, de la France, de la Grande Bretagne et de l’Union soviétique confirment la reddition allemande, signée par Keitel. Bien que de violents combats aient encore lieue en certains endroits, la guerre la plus sanglante de l’histoire est terminée..
1944.
Juin.
22 Opération Bagration, l’URSS attaque le G.A.N.
Juillet.
13 Offensive Lvov-Sandomierz, l’URSS attaque le A.G. N.U
Aout
1er Soulèvement de Vvarsovie
20 Opération Jassy-Kischinew – URSS attaque la Roumaine.
23 La Roumanie change de camp
29 Soulèvement national Slovaque
Septembre
4 La Finlande et l’URSS signent un cessez-le-feu.
14 Opérations offensives en Baltique
- l’URSS attaque le G.A.N
19 Armistice entre URSS et Finlande
22 Chute de Tallynn
Octobre
2 Reddition de l’AK à Varsovie
6 Offensive sur Debrecen
7 Offensive Petsamo-Kirkenes
20 Chute de Belgrade
29 Offensive Soviétique sur Budapest
Novembre
21 Chute de Tirana.
1945
Janvier
12 Offensive Vistule-Oder
17 Chute de Varsovie
19 Chute de Lodz
27 Auschwitz est libéré
Février.
8 Offensive en Basse Silésie.
13 Chute de Budapest
15 Opération Sonnenwende
22 Chute de Poznan
24 Offensive en Poméranie
Mars
6 Opération Frühlingserwachsen
30 Chute de Danzig.
Avril
9 Chute de Königsberg
13 Chute de Vienne
16 Bataille des Hauts de Seelow
19 Percée de Joukov
23 Berlin est encerclée
25 Les troupes Soviétiques et Américaines se rejoignent sur l’Elbe.
30 Hitler se suicide.
Mai
2 Chute de Berlin
6 Chute de Breslau
8 Reddition allemande
9 Fin de la Grande Guerre Patriotique
11 Chute de Prague.
[b]
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